Le gouvernement veut poursuivre ses réflexions sur les questions liées à l’inceste, à la prescription, ou encore au seuil d’âge retenu dans le Code pénal, a souligné le secrétaire d’Etat Adrien Taquet, sur Public Sénat. Une concertation a été lancée. Mais l’exécutif ignore pour le moment s’il s’appuiera sur le texte adopté au Sénat.
Les sénateurs, qui entendent poser «un interdit sociétal clair», ont aussi allongé le délai de prescription pour non-dénonciation de violences sexuelles sur un mineur.
Aurore vient de créer son association « Pas de secret » et de lancer une pétition qui réunit plus de 50 000 signataires, cette nîmoise aujourd’hui âgée de 40 ans, témoigne dans le 7H50.
Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux sont le lieu de nombreux témoignages sous le hashtag #MeTooInceste. Et le débat sur l’imprescriptibilité des crimes sexuels, notamment lorsque la victime était un enfant, est relancé.
Avant toute chose, c’est quoi une prescription ?
L’imprescriptibilité, une fausse bonne idée ?
Étendre le délai pour mieux protéger les enfants ?
Les témoignages de personnes ayant été victimes d’inceste étant enfant se multiplient, mais peu seront suivis d’une action en justice, car les faits sont souvent prescrits.
Suite à la publication du livre ‘La Familia Grande’ de Camille Kouchner, le hashtag #meetooinceste submerge Twitter. Des victimes dénoncent ce qu’elles ont vécu, brisant l’omerta. Dans la foulée, de nombreuses associations exigent une réforme du système judiciaire.
Dans la foulée de l’affaire Olivier Duhamel, un hashtag #MetooInceste a entraîné ce week-end « des centaines » de témoignages sur Twitter, relançant le débat sur la prescription et sur le consentement dans les cas de violences sexuelles faites aux enfants.
L’invité des Matins : Edouard Durand
Emission diffusée le 19 janvier 2020 – Durée : 27min
Est-ce constitutionnel de rendre imprescriptible les crimes d’inceste et de viols sur mineurs ? Faut-il renforcer l’interdiction des relations sexuelles entre un adulte et un mineur de moins de 15 ans ? Pourquoi n’a-t-on toujours pas inscrit l’inceste comme infraction pénale ?
Invités :
– Daphné Roulier, journaliste, présentatrices des Grands entretiens de LCP
– Isabelle Santiago, député PS du Val-de-Marne
– Marie Dosé, avocate au barreau de Paris
– Florence Provendier, député LREM des Hauts-de-Seine
– Jean-Pierre Rosenczveig, ancien juge pour enfants et ancien président du tribunal de Bobigny
Alors que le délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs a été allongé à 30 ans en 2018, des voix s’élèvent pour demander leur imprescriptibilité, en particulier pour l’inceste, depuis que l’affaire Olivier Duhamel a éclaté.
L’ancienne ministre a démissionné de la Commission sur l’inceste qu’elle présidait en raison de sa proximité avec le politologue, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d’abus sexuels sur son frère lorsqu’il était adolescent.
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