🗣 »J’écris pour leur dire : vous n’êtes pas les seuls, moi aussi je suis seule. Nous partageons cette solitude. Nous sommes ensemble dans cette solitude. »
Merci encore à Neige Sinno de faire entendre sa voix par ce texte fort, sur un sujet qui nécessite de se faire entendre. pic.twitter.com/PmRsPZ0vWV
Neige Sinno est sans conteste l’événement de cette rentrée littéraire. Elle a fait sensation avec son ouvrage « Triste tigre » qui pourtant est on ne peut plus dur puisqu’il traite de l’inceste dont elle a été victime par son beau-père lorsqu’elle était plus jeune entre ses 7 et 14 ans. Un récit qu’elle raconte, souhaitant emmener non pas le lecteur dans son histoire mais dans sa tête. Elle déconstruit son histoire comme on démonte une machine et que l’on tente de remettre les pièces une par une. Pour ce faire, elle s’interroge sur la domination, le patriarcat mais aussi la résilience. Un roman d’une force rare puisque Neige Sinno ne conte pas uniquement son histoire. Elle tente d’expliquer ces faits inexplicables, sur la possibilité de les dire mais aussi de les entendre.
Comportements à risque et syndromes post-traumatiques sont plus fréquents quand les enfants victimes d’inceste ne sont pas suffisamment accompagnés et protégés, souligne la Ciivise dans un rapport publié ce jeudi. Elle rappelle leur « besoin vital » d’être écoutés et crus.
Deux ans après le lancement d’un appel, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a reçu près de 27 000 témoignages.
La « Commission inceste » publie ce jeudi un rapport dans lequel elle analyse les 27.000 témoignages reçus depuis deux ans. Un travail qui met en lumière la nécessité de pérenniser sa mission au-delà du 31 décembre, afin de construire une véritable politique publique de protection de l’enfance.
Le co-président de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, Edouard Durand, était l’invité de franceinfo, ce jeudi.
Inceste, deux ans après le débutde sa mission, la Ciivise demande à prolonger : « Notre travail ne sera pas terminé parce que, malheureusement, 160 000 enfants, chaque année, sont victimes de violences sexuelles dans notre pays », constate Édouard Durand, son co-président. pic.twitter.com/qrgNOizFd2
« Seulement 3% des plaintes pour viols sur mineures donnent lieu à la condamnation du mis en cause », rappelle le co-président de la Ciivise, le juge Edouard Durand. « La présomption d’innocence n’a jamais été conçue pour générer un système d’immunité des agresseurs. » pic.twitter.com/q23c9pH9Zy
La Ciivise a recueilli près de 27 000 témoignages depuis trois ans. Dans une synthèse, elle insiste sur l’importance de la réponse de la personne à qui l’enfant se confie.
D’une certaine façon, les pratiques incestueuses peuvent être appréhendées comme une matrice des dominations, à travers une forme spécifique de socialisation et de pédagogie sexualisés de la soumission. Abordons la reproduction de ce phénomène systémique.
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