L’inceste est tout sauf une violence sexuelle comme les autres. Comment survivre à cela ? Comment faire un jour confiance à l’autre sans trop de craintes ? Comment envisager d’être soi-même parent après avoir été la proie d’agresseurs sexuels au sein de sa famille ?
Auteurs : Soraya De Moura Freire et Luc Massardier
À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’enfant le 20 novembre, Bayard Jeunesse a réalisé un livret de prévention : « Stop aux violences sexuelles faites aux enfants », destiné aux 7-13 ans.
À l’origine de ce volume, une idée simple : le fondement de l’interdit de l’inceste serait la peur suscitée par son évocation. Mais l’hypothèse inverse est tout aussi envisageable : l’inceste serait rendu effroyable par l’institution de sa prohibition. Évidemment, dans les faits, aversion et interdit se conjuguent, rendant difficile de statuer sur qui de l’effroi ou de l’interdit serait cause de l’autre. En rassemblant une série d’études de cas historiques, ethnographiques et juridiques – de l’empire inca au droit pénal français contemporain, des conceptions d’enfants mongols aux pratiques d’Amérindiens de l’Amazonie brésilienne –, ce volume propose de revisiter la question des fondements de la prohibition de l’inceste à partir de l’examen comparatif des émotions et justifications suscitées par son évocation.
Contributeurs : J. Caruso, S. D’Onofrio, N. Manrique, A. Michelet, M. Moisseeff, M. Romero, É. Stoll, M. Teixeira-Pinto, I. Yaya McKenzie
L’inceste et un double crime, crime sexuel contre l’enfance et crime affectif contre la famille. Jean-Claude Maes s’appuie sur un grand nombre de thérapies de personnes victimes d’inceste pour proposer de cette problématique une approche originale, qu’il développe en trois grandes parties : la victime, les motivations du coupable et la question de la réparation.
« Survivante de l’inceste paternel, durant des années, j’ai écrit des poèmes pour me soulager. Ce recueil est non seulement un exutoire, mais aussi un message d’espoir que je souhaiterais transmettre aux victimes d’inceste. Aujourd’hui, je suis une maman comblée. J’ai réussi à aimer, et à être aimée en retour et j’ai réussi à me libérer de ce fardeau par l’écriture. Un travail sur moi qui m’aura pris une vingtaine d’années avant de pouvoir en parler sans avoir honte et aujourd’hui plus rien ni personne ne pourra jamais me faire taire, ni ne m’empêchera d’être heureuse malgré ce si lourd passé ! »
« J’ai 6 ans, je suis petite, mon père me dit chaque jour qu’il m’aime, que je suis mignonne, comme font tous les papas. Mais il n’est pas un papa comme les autres, non, il veut sa petite fille. Alors un jour, il vient prendre sa petite fille dans les bras et l’emmène dans sa chambre. On ne parle pas de ces choses-là, à la maison. Devenue une jeune fille, je ne veux plus, je ne veux plus toute cette douleur. Je suis coupable, je ne sais pas de quoi, mais tout est de ma faute car les autres papas n’ont jamais fait ça à mes amies. Une chaise bloque ma porte. J’ai fermé à triple tour toute cette douleur dans ma mémoire… »
Victimes et agresseurs : une souffrance partagée Vers la quête d’une fusion incestueuse.
Sous la direction de Yolande Govindama
Le tabou de l’inceste n’a cessé d’interroger l’humanité à toutes les époques et dans toutes les cultures. Malgré les avancées scientifique, psychologique, et psychanalytique, malgré les nouvelles technologies qui en apprennent plus sur le développement de l’enfant, la violation de ce tabou continue d’être un problème de santé publique : inceste familial ou extra-familial.
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