Recommandation de la CIIVISE : une meilleure reconnaissance des victimes par l’imprescriptibilité ?
Par Carine Durrieu Diebolt, Avocate –
L’écoute des victimes par la CIIVISE a fait ressortir que l’idée commune du droit à l’oubli qui sous-tend la prescription ne vaut que pour les agresseurs car les victimes, elles, souffrent toute leur vie, et bien plus encore si elles ont le sentiment que la société ne leur rend pas justice, qu’elles sont niées par nos institutions. La prescription dans ces cas n’engendre donc pas l’apaisement social recherché, mais tout au contraire assure l’impunité des violeurs et divise la société, en reniant le corpus des victimes sexuelles dans l’enfance.