Le rapport Sauvé, réalisé avec l’Inserm, dévoile non seulement le nombre de victimes dans l’Église, mais aussi dans la société française. Les chiffres sont glaçants. […] Plus précisément, 3,9 millions de femmes et 1,5 million d’hommes auraient été victimes de tels actes entre 1950 et 2020, principalement dans le cadre familial, selon l’enquête réalisée par l’Inserm qui a été menée auprès de 28.000 personnes représentatives de la société française.
À la suite de la présentation du rapport de la Commission sur les abus sexuels dans l’Église catholique, la Commission inceste souhaite voir évoluer les politiques publiques pour une prise en charge concrète de la question.
Ce webinaire est organisé dans le cadre d’un cycle intitulé : Enfant, adolescent, sexe et sexualité. A la rencontre de l’enfance et de l’adolescence d’une part, du sexe et de la sexualité d’autre part, quels rôles pour le droit ?
Deux mois après le lancement de l’appel à témoignages, le 17 novembre 2021, la commission présentera à l’occasion d’un colloque les premiers enseignements tirés de la parole des victimes et de l’audition des experts.
Organisateur : Ciivise
Lieu : Paris – Ministère des Solidarités et de la Santé – Suivi du colloque possible en visio
Ce séminaire pluridisciplinaire (histoire, sociologie et anthropologie), organisé sur deux années (2021-2023) dans le cadre de l’ANR DERVI, se concentrera sur l’inceste, au sens des relations sexuelles imposées à un enfant dans le cadre familial. Il interrogera la construction de l’inceste comme forme de violence sexuelle, ainsi que le moment primordial de son dévoilement et de sa prise en charge en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables…
Du 21 octobre 2021 au 16 juin 2022
Demande de participation accessible via l’onglet « planning »
À La Réunion, d’après l’enquête Virage dans les Outre-mer, 30 % des femmes et 25 % des hommes déclarent des faits de violence avant 18 ans dans les différentes sphères de vie (études, loisirs, cercle amical, famille, proches). Ces faits sont nettement plus fréquents que dans l’Hexagone. Au sein de la famille, les femmes déclarent davantage de violences subies, et cela de tout type (psychologique, physique, sexuel). Les auteurs de violences sexuelles subies par les mineures de moins de 18 ans sont majoritairement des hommes de la famille et de l’entourage proche.
Agressions sexuelles, inceste, comment libérer la parole à Mayotte, où les langues locales n’ont pas de traduction pour ces horreurs ? La clé, c’est la prévention, et autour du collectif Haki Za Wanatsa, les principaux acteurs du territoire se sont engagés autour d’une charte commune. Une première.
Si cette enquête avait déjà été menée en métropole en 2015, une déclinaison a été menée en 2018 à La Réunion, et ses résultats sont connus ce mois de septembre. Violences physiques et sexuelles subies avant 18 ans, violences psychologiques et verbales, autant de maltraitances qui sont davantage vécues sur l’île que dans l’hexagone.
Sommaire de l’article :
Un tiers des Réunionnaises victimes de violences avant leur 18ème anniversaire
Homme ou femme, 1 Réunionnais sur 5 concerné par les violences psychologiques et verbales lors de l’enfance et de l’adolescence
8,6% des femmes à La Réunion a subi des violences physiques avant 18 ans
38% des femmes victimes de violences sexuelles subissent leur première agression avant l’âge de 8 ans
Des filles plus souvent victimes de leur mère
La famille élargie aussi pointée du doigt
Les violences sexuelles, imputables aux hommes de la famille ou de l’entourage proche
La loi du 21 avril 2021 se révèle très riche de dispositions. Elle renforce incontestablement la protection des mineurs en matière d’infractions sexuelles, en créant une incrimination de viol et d’agression sexuelle lorsque la victime est un mineur de quinze ans. Mais le système se révèle extrêmement difficile à saisir, oscillant entre finesse excessive et complexité contreproductive. Par ailleurs, la loi soulève d’importantes interrogations en touchant à la définition de l’inceste, du viol, de l’exhibition sexuelle, et en revenant encore sur les règles de prescription de l’action publique des infractions sexuelles commises à l’encontre d’un mineur.
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