Intervention de la Dre Muriel Salmona psychiatre, psychotraumatologue, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie lors du colloque à la Cour de cassation le 6 octobre 2016, « La maltraitance des mineurs » organisé par l’ENM et la Cour de cassation.
Ce matin, nous nous engageons au côté du mensuel Psychologies Magazine, pour que nous ne fermions plus les yeux face à un phénomène de grande ampleur. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 1 femme sur 5 et 5 à 10 % des hommes ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance.
L’animatrice Flavie Flament a récemment brisé le silence sur l’identité de l’auteur du viol qu’elle avait subi à 13 ans. À la suite de cette prise de parole qui a mené d’autres femmes à se confier publiquement, elle s’est vue assigner une mission sur les prescriptions en matière de crimes sexuels par la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol. Alors que le délai de prescription pour les violences sexuelles sur mineurs est actuellement de 20 ans après la majorité des victimes en France, le débat est relancé : la justice doit-elle allonger, voire supprimer, ce délai ?
Pour en parler nous recevons Violaine Guérin, gynécologue et présidente de l’association « Stop aux Violences Sexuelles » et Virginie Duval, présidente de l’Union Syndicale des Magistrats.
Face aux violences sexuelles sur les enfants, les associations alertent, les rapports se succèdent, le public s’émeut, mais dans les familles et au niveau politique, peu de choses changent. Pourtant, les chiffres sont accablants.
Les violences sexuelles envers l’enfant étant des délits ou des crimes, des infractions de nature sexuelle insérées dans le Code pénal, le parcours de soins des enfants victimes de violences sexuelles a donc pour singularité d’être fondé sur une articulation des actions des médecins ou d’autres professionnels de santé avec celles des autorités judiciaires.
Dans cette famille, le grand-père s’est livré à des attouchements sur ses deux petites filles âgées de 3 et 5 ans. La mère l’a surpris et une plainte a été déposée. Le procès vient d’avoir lieu, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 20 mois de prison avec sursis. Un procès peut-il contribuer à calmer la douleur des victimes? Nos institutions, qui s’appuient sur des lois que le peuple a voulu durcir, rendent-elles justice aux victimes ?
Le regard sur l’enfant et sa parole, la fragilité physique et psychologique des jeunes abusés, leur difficulté à dévoiler et la volonté de rendre visible ce qui est invisible ont traversé, le Congrès international du BICE (Bureau International Catholique de l’Enfance), organisé le 20 mai 2015 à Paris. Les abus dont l’inceste, n’épargnent aucun groupe social, aucun pays et les notions de sujet de droit, bientraitance, prévention, résilience ont été portés par des intervenants venant de tous les coins du globe.
C’est une petite fille endormie avec un homme à son chevet, un livre à la main. Le cliché familier et rassurant de « l’histoire avant le dodo » qui vient de plonger l’enfant dans les bras de Morphée. Sauf que ce sont des bras autrement moins bienveillants qui se tendent vers la fillette.
Coordonnée par le Dr Gilles Lazimi, généraliste à Romainville, la campagne a pour but de sensibiliser les Français sur les risques de violences sexuelles encourus par les mineurs, notamment au sein de l’environnement familial.
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