La commission des Lois de l’Assemblée nationale a adopté, mercredi 10 février, la proposition de loi « renforçant la protection des mineurs victimes de violences sexuelles ». Le texte du groupe « Socialistes et apparentés » a cependant été entièrement réécrit sous la plume des députés de La République en marche. Les avancées, en particulier la suppression de la notion de consentement pour les moins de 15 ans, ont néanmoins été saluées par tous.
La loi du 3 août 2018 renforce la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. […] Le dispositif actuel mérite néanmoins d’être complété. Le droit en vigueur ne pose pas clairement un interdit clair et absolu concernant les relations sexuelles entre un mineur de 15 ans et un majeur. En outre, en dehors du viol et des agressions sexuelles, les atteintes sexuelles incestueuses ne sont pas distinctement prohibées.
Plusieurs messages sur les réseaux sociaux s’indignent que le Sénat rende légal un acte sexuel à partir de cet âge. Mais le texte consiste au contraire à durcir la législation existante.
Appuyée par des associations spécialisées, la députée cdH Vanessa Matz a déposé une proposition de loi sur l’introduction de l’acte incestueux dans le Code pénal. A l’heure actuelle, l’inceste est cité comme circonstance aggravante d’un attentat à la pudeur ou d’un crime. Quant au Code civil, il le mentionne en interdisant, par exemple, tout mariage entre un frère et une sœur.
La loi pénale sur les crimes sexuels évolue avec la création d’une infraction spécifique sur mineurs. Le Sénat a adopté en première lecture un texte visant à retenir l’âge de 13 ans comme seuil pour le consentement sexuel. Les enfants en dessous de cet âge seront automatiquement déclarés comme non consentants lors d’un viol ou d’une agression sexuelle.
Le 21 janvier 2021, le Sénat a adopté à l’unanimité en première lecture, avec modifications, la proposition de loi. Le texte avait été déposé le 26 novembre 2020 par la sénatrice Annick Billon et plusieurs de ses collègues.
L’historienne Fabienne Giuliani : «On a trop décrédibilisé la parole des enfants»
Mediapart – 20/01/21 – Article par Lénaïg Bredoux : Spécialiste de l’inceste, Fabienne Giuliani réagit au mouvement de prise de parole des victimes sur les réseaux sociaux consécutif à la publication du livre de Camille Kouchner. Elle rappelle comment, depuis la fin du XIXe siècle, on a peu à peu discrédité la parole des enfants. Et justifié le pire.
Le gouvernement veut poursuivre ses réflexions sur les questions liées à l’inceste, à la prescription, ou encore au seuil d’âge retenu dans le Code pénal, a souligné le secrétaire d’Etat Adrien Taquet, sur Public Sénat. Une concertation a été lancée. Mais l’exécutif ignore pour le moment s’il s’appuiera sur le texte adopté au Sénat.
Le 21 janvier, le Sénat a examiné la proposition de loi visant à protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels, présentée par la sénatrice centriste Annick Billon et plusieurs de ses collègues.
Le Sénat a adopté ce jeudi une proposition de loi qui vise à créer un nouveau crime sexuel afin de protéger les moins de treize ans. L’idée d’instituer dans le code pénal un âge du consentement sexuel n’est pas nouvelle, mais elle est relancée par l’affaire Duhamel et la libération de la parole autour de l’inceste.
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