Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie », va être reçue mardi par Eric Dupont-Moretti dans le cadre d’une consultation menée au sein du gouvernement sur les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles. Invitée d’Europe 1 dimanche, elle a plaidé en faveur d’une imprescriptibilité de ces crimes.
Le gouvernement veut poursuivre ses réflexions sur les questions liées à l’inceste, à la prescription, ou encore au seuil d’âge retenu dans le Code pénal, a souligné le secrétaire d’Etat Adrien Taquet, sur Public Sénat. Une concertation a été lancée. Mais l’exécutif ignore pour le moment s’il s’appuiera sur le texte adopté au Sénat.
Les sénateurs, qui entendent poser «un interdit sociétal clair», ont aussi allongé le délai de prescription pour non-dénonciation de violences sexuelles sur un mineur.
Plusieurs élus se disent favorables à l’imprescriptibilité des crimes sexuels en cas d’inceste. Certaines associations s’y opposent. Et proposent des alternatives.
Aurore vient de créer son association « Pas de secret » et de lancer une pétition qui réunit plus de 50 000 signataires, cette nîmoise aujourd’hui âgée de 40 ans, témoigne dans le 7H50.
Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux sont le lieu de nombreux témoignages sous le hashtag #MeTooInceste. Et le débat sur l’imprescriptibilité des crimes sexuels, notamment lorsque la victime était un enfant, est relancé.
Avant toute chose, c’est quoi une prescription ?
L’imprescriptibilité, une fausse bonne idée ?
Étendre le délai pour mieux protéger les enfants ?
Les témoignages de personnes ayant été victimes d’inceste étant enfant se multiplient, mais peu seront suivis d’une action en justice, car les faits sont souvent prescrits.
Après le scandale Olivier Duhamel, accusé d’avoir violé son beau-fils, faut-il changer la loi en France pour mieux punir les crimes sexuels sur les enfants et l’inceste ? Faut-il aussi supprimer tout délai de prescription ? Sur cette question, l’association France Victimes 37 n’y est pas favorable.
Suite à la publication du livre ‘La Familia Grande’ de Camille Kouchner, le hashtag #meetooinceste submerge Twitter. Des victimes dénoncent ce qu’elles ont vécu, brisant l’omerta. Dans la foulée, de nombreuses associations exigent une réforme du système judiciaire.
Dans la foulée de l’affaire Olivier Duhamel, un hashtag #MetooInceste a entraîné ce week-end « des centaines » de témoignages sur Twitter, relançant le débat sur la prescription et sur le consentement dans les cas de violences sexuelles faites aux enfants.
L’invité des Matins : Edouard Durand
Emission diffusée le 19 janvier 2020 – Durée : 27min
En France, 70% des plaintes pour viol sont classées sans suite. Le juge des enfants Edouard Durand dénonce "un système d’impunité". pic.twitter.com/dmOefJ8IWR
Notre site utilise des cookies pour réaliser des statistiques et enregistrer vos préférences. Si vous continuez sur notre site, nous considérons que vous êtes d'accord.Ok