Dans « Ce n’était pas de l’amour », Betty Mannechez raconte les années de viols incestueux dont elle et sa sœur furent victimes. Et accuse la justice de n’avoir pas voulu voir le mécanisme d’emprise.
L’inceste apparaît alors comme « un territoire perdu de la justice », qui, malgré « toute la bonne volonté » des magistrats, le nombre d’affaires et les retards que prennent les gros dossiers, « ne pourront être résolus ». « Il faudrait qu’on soit beaucoup plus nombreux à juger ces affaires », appelle-t-elle, craignant « que la justice ne puisse pas faire face à l’afflux de ces dossiers ».
Le procureur de Paris a confirmé, lundi 14 juin, le classement sans suite de l’enquête ouverte contre Olivier Duhamel, qui avait pourtant reconnu des faits d’inceste. Une issue symbolique de l’obstination de la justice à enquêter sur des faits présumés prescrits.
Colloque pluridisciplinaire de l’ANR DERVI (Dire Entendre Restituer les Violences Incestueuses)
Session 1 : L’inceste révélé en contexte clinique
Session 2 : Les pouvoirs de la parole
Session 3 : L’inceste révélé en justice (discours et pratiques)
Séance n°4 du séminaire de recherche interdisciplinaire (EHESS, Paris) 2020-2021 : « Taire, confier, révéler. Le secret, de l’intime au social ».
Sylvaine Camelin (anthropologue, université de Paris-Nanterre, LESC) : « Entre secret et prudence : la gestion des informations personnelles dans la prise en charge des enfants confiés à l’ASE » – (Durée de la vidéo : 1h03)
Véronique Blanchard (ENPJJ) : « Secret ou surdité ? La justice des enfants face aux violences sexuelles sur mineures (1950-1960) » – (Durée de la vidéo : 52m)
Alors que le parlement vient d’adopter une loi fixant notamment le seuil de consentement à 15 ans, et 18 ans en cas d’inceste, deux livres importants reparaissent et nous proposent d’interroger l’inceste comme fait de société et de réfléchir aux limites des réponses jusqu’ici proposées.
Après avoir abordé la place de l’enfant victime en mars 2020, les présentes Journées se concentrent sur les approches juridiques dans le cadre de l’Église et de la justice civile.
Organisation : Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique (CEERE)
Où l’on apprend que la prescription éventuelle de faits d’agressions sexuelles sur mineurs est sans effet sur l’obligation de dénonciation, qui néanmoins disparaît dès lors que la victime apparaît en mesure de dénoncer elle-même les faits.
Les différentes enquêtes statistiques montrent à première vue qu’il existe en France une incompréhensible forme d’impunité des auteurs de ces actes, laissant les victimes sans aucune reconnaissance de leur statut. […] Mais, bien que la situation soit alarmante, il apparaît que les chiffres sont un trompe-l’œil et que changer la loi sera inefficient, les solutions résidant ailleurs.
Une nécessaire mise en perspective des études statistiques
Loi du 21 avril 2021 : un texte pour le symbole
La répression, alpha et oméga de la lutte contre les infractions sexuelles ?
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