« Le but de la justice n’est absolument pas de réparer les victimes, ni de leur donner une quelconque reconnaissance. Le but de la justice est seulement de recueillir des preuves et de poursuivre ou non, de condamner ou non le mis en cause. La victime n’est qu’un objet au service de la justice, une preuve plus ou moins tangible, plus ou moins crédible parmi d’autres, elle n’a pas sa place en tant qu’humain dans tout ce processus. »
Sabine Dutailly, habitante de la commune de Parthenay (Deux-Sèvres), a été victime de viols par son grand frère alors qu’elle était enfant. Alors qu’un procès était attendu pour juger sa peine, son frère vient de décéder. En conséquence, le procès n’aura pas lieu.
C’est au détour d’un appel téléphonique que cette maman découvre que sa fille alors âgée de 8 ans est victime d’inceste par un membre de la famille paternelle. Si toutes les preuves médico-légale attestent bien que sa fille ne ment pas, Emy se retrouve pourtant face à un vide juridique. Pendant 4 ans, suite à sa plainte rien ne se passe et l’agresseur de sa fille est toujours en liberté.
Ce jeudi, une mère iséroise a été reconnue coupable de non-présentation d’enfant par le tribunal de Grenoble, qui a décidé toutefois de ne pas prononcer de peine. Séverine a jusqu’au 11 décembre prochain pour respecter le droit de visite du père, alors qu’une instruction pour inceste est en cours.
Après le XXème siècle et l’affaire Violette Nozière, nous vous proposons un voyage dans le temps, pour remonter aux sources du silence sur l’inceste avec l’historien Didier Lett, spécialiste des liens de parenté, des relations entre frères et sœur. Pendant toute sa carrière, il a travaillé sur l’histoire de la famille. Dans l’ouvrage collectif Dire et entendre et juger l’inceste, il écrit sur les procès pour viol incestueux du XIVème au XVème siècle.
Les mères sont en première ligne pour protéger leurs enfants mais se retrouvent souvent face à la justice. Séverine Durand, l’une d’elles, nous raconte son histoire.
Symbole de ces mères condamnées pour ne pas avoir envoyé leur enfant chez leur ex-mari, qu’elles accusent de viol, Sophie Abida a été entendue ce vendredi 7 février par le juge des affaires familiales. Devant le tribunal de Paris, une petite foule d’anonymes et quelques visages connus étaient venus la soutenir.
Sophie fait partie de ces mères dont les enfants ont révélé des violences sexuelles de la part de leur père, et qui se retrouve mise en cause par la justice. Elle est accusée d’avoir manipulé les enfants, qui vivent désormais chez leur père…
Dans l’affaire des viols de Mazan, Gisèle Pélicot a témoigné « pour que la honte change de camp », mettant en lumière combien ce sont souvent les victimes qui se sentent coupables. En France un enfant est victime de viol ou d’agression sexuelle toutes les trois minutes, comment lever le tabou ?
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