« Nous sommes mères d’enfants ayant révélé des maltraitances et l’inceste paternel. Nous avons été choquées de constater que lorsque les mères ont été évoquées dans les médias, c’était pour parler de celles sur lesquelles les enfants ne peuvent pas compter, qui ne voient pas l’inceste, dans le déni, ou le nient et protègent le père »…
En revenant sur les affaires Borlet (1891) et Nozière (1933), qui posent différemment, à près d’un demi-siècle d’intervalle, la question du traitement médiatique de l’inceste, cet épisode de Séries Noires à la Une décrypte la manière dont la presse participe de la construction du tabou et de l’indicible.
Une parole qui se libère, après des années de silence, doit être recueillie avec soin. Quand le récepteur est une association, un juge ou un officier de police, elle se livre sans filtres. Mais quand cette parole doit être diffusée sur une antenne ou dans l’espace public, quand elle devient un témoignage, quelles règles observe le reporter devant un fait aussi grave et sensible ?
Comment les médias couvrent-ils le sujet de l’inceste ? La psychiatre Muriel Salmona, la sociologue Alice Debauche et la fondatrice de l’association MoiAussiAmnesieMié Kohiyama reviennent sur les séquences médiatiques qui ont marqué et fait évoluer la couverture du sujet.
« 20 Minutes » retrace les prises de paroles médiatiques qui ont fait changer le regard sur les violences sexuelles contre les enfants et sur l’inceste.
De 2009 à 2021, à propos des affaires Polanski, Matzneff, Duhamel, le discours d’Alain Finkielkraut reste sensiblement le même : il considère à tort qu’un adolescent de moins de 15 ans peut consentir à un acte sexuel. Comment évolue la réception médiatique, politique et sociale de tels propos ? Comparaisons croisées sur une décennie.
À partir de la comparaison des médiatisations de deux histoires d’inceste – l’« affaire Fritzl » et l’« affaire Gouardo » –, l’auteure montre comment le traitement médiatique d’un crime dépend des spécificités de la mise en récit des histoires rapportées et de leurs protagonistes, notamment de la représentation médiatique de la « vraie » et de la « fausse » victime. Elle interroge la possibilité (ou non) du traitement médiatique de l’inceste à travers le choix des éléments médiatisés et le parcours et l’enchevêtrement des médiatisations des deux histoires, et analyse la manière dont la médiatisation de l’histoire de Lydia Gouardo permit finalement de taire l’inceste.
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