Tribune – par Delphine Provence et Paul Bensussan –
La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) appelle à proscrire le concept d’« aliénation parentale », qui se définit comme le rejet d’un parent par un enfant après une séparation parentale conflictuelle, au motif qu’il serait un « bouclier » brandi par les pères abuseurs. Delphine Provence, avocat, et Paul Bensussan, psychiatre expert agréé par la Cour de cassation, expliquent pourquoi il s’agit d’une erreur, selon eux.
Depuis vingt ans, la Maison d’accueil Jean-Bru est la seule structure des pouvoirs publics qui accueille des jeunes filles victimes d’agressions sexuelles intrafamiliales. Restaurer l’estime de soi, l’identité individuelle, se libérer de l’aliénation psychologique et de la honte, c’est ce travail que proposent les équipes de la maison d’accueil. Ce documentaire offre une plongée saisissante sur cette relation.
Kataléa a subi l’inceste et des agressions sexuelles par des proches lorsqu’elle était mineure. Aujourd’hui mère, elle redouble de vigilance pour protéger ses enfants.
Il y a un an, Emmanuel Macron annonçait la création d’une commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Une initiative plus que jamais nécessaire.
La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), lancée en mars 2021, fait actuellement un tour de France. Chaque année, 160 000 enfants subissent des abus sexuels. La Ciivise a déjà recueilli plus de 8 000 témoignages par courrier, par mail, par téléphone ou bien lors de réunions publiques. La semaine dernière, elle était à Lille où les interventions étaient bouleversantes.
Au sein de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), à l’œuvre depuis six mois, Marie-Françoise Bellée Van Thong est la seule représentante de l’administration territoriale de la protection de l’enfance. Ancienne directrice enfance et famille du département des Hauts-de-Seine, elle a longtemps siégé dans les instances nationales de la protection de l’enfance.
La commission sur l’inceste et les abus sexuels sur les enfants veut libérer la parole et proposer des changements. Elle est passée par Lille. Échos des témoignages poignants.
Il y a un an, la fracassante sortie du livre La Familia Grande avait permis la libération de la parole sur ce crime sexuel qu’est l’inceste. La France, dont la législation sur le sujet n’avait pas évolué depuis la Révolution, ajuste sa pénalisation des relations incestueuses, explique le Times.
La commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a lancé un tour de France. Cette semaine, elle a fait étape à Lille pour recueillir les témoignages de victimes. Un travail difficile pour tenter de rendre sa valeur à la parole de l’enfant. Une parole discréditée depuis l’affaire d’Outreau.
Dans une interview à l’AFP, le secrétaire de d’Etat en charge de l’Enfance, Adrien Taquet indique vouloir revenir sur le seuil d’âge de non-consentement fixé à 18 ans, depuis l’adoption d’une loi du Sénat en 2021. Cette annonce a passablement agacé les sénatrices de la délégation aux droits des femmes qui pointent le revirement permanent du gouvernement sur ces questions.
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