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Avec AFP –
L’autrice de « La Familia Grande » qui a dénoncé l’inceste subi de son frère s’est dite ce lundi inquiète pour l’avenir de Ciivise, la commission sur l’inceste. Et remet en question le volontarisme de l’Etat.
Camille Kouchner, autrice du livre choc « La Familia Grande » et le Juge Edouard Durand, président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, échangent autour de cette question : comment mieux protéger les enfants contre l’inceste ? Et comment mieux accompagner les victimes ?
Ses révélations sur l'inceste qu'aurait subi son frère jumeau et sur la loi du silence qui régnait dans sa famille ont créé une onde de choc en France. Un an après, Camille Kouchner raconte ce qui a changé dans la société, et tout ce qu'il reste à faire… pic.twitter.com/PaNgyxLsNR
— Brut FR (@brutofficiel) May 24, 2022
« Il n’y a pas encore un après. Il faut encore avancer à mon sens », estime Camille Kouchner, un an après la sortie de son livre La familia grande, dans lequel elle accuse son beau-père célèbre d’inceste sur son frère jumeau à la fin des années 1980. L’auteure française rappelle qu’à travers cette histoire personnelle, elle raconte quelque chose de « très universel ».
Avocate, et Maitre de conférences en droit, elle faisait paraitre, l’année dernière, « La familia grande », qui sort ce vendredi en poche. Camille Kouchner est l’invitée d’Augustin Trapenard.
Camille Kouchner présente son ouvrage « La familia grande » aux éditions Seuil. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Dans ce long entretien, Camille Kouchner revient sur la manière dont elle a osé prendre la parole, la manière dont elle situe sa parole dans cette famille et par rapport à la violence et explique: « Je n’ai pas l’impression d’être sortie du silence (…) j’aurai l’impression d’être sortie du silence quand j’aurai été complètement entendue ».
Par Christine Détrez, sociologue –
Le personnage central de La Familia grande n’est pas le beau-père, le « mari de ma mère », qui jamais ne sera ni nommé ni prénommé, mais Évelyne, Madame Pisier, notre mère, ma mère, maman, ma maman, mon Évelyne, mon Évelyne à moi, maman chérie, ma mamouchka, déclinaisons de tendresse et d’amour, litanie poignante comme pour bercer le grand chagrin, la perte irrémédiable, vécue par celle qui, à plusieurs reprises, a perdu sa mère. Au-delà de la terrible « révélation » qui a focalisé toute l’attention médiatique, il faut lire ce récit puissant.
Elle a été ébahie par l’onde de choc provoquée par “La familia grande”, preuve que les lignes ont bougé depuis la complaisance des années 80. Ce soir, Camille Kouchner sera dans l’Heure Bleue en compagnie de Clotilde Leguil, psychanalyste et philosophe, pour une discussion sur la notion de consentement.
Invitée de l’émission Quotidien sur TMC, Camille Kouchner se dit « ravie de la libération de la parole » suscitée par la publication de son livre « La Familia grande » publié en janvier, dans lequel elle dénonce les agressions sexuelles subies selon elle par son frère de la part de leur beau-père Olivier Duhamel.
