Ce 31 mars, la Ciivise a rendu ses conclusions intermédiaires concernant l’inceste après avoir recueilli plus de 11 000 témoignages. Elle fait une série de recommandations pour faire face à ce fléau.
Les conclusions intermédiaires de la Commission sur l’inceste
Visites de dépistage au primaire et au collège, formation, quelles mesures à l’école ?
Comment parler de l’inceste à son enfant et le protéger ?
A quel âge en parler à son enfant et de quelle manière ?
Geneviève Jurgensen revient sur la proposition de la Ciivise de permettre aux victimes de violences sexuelles de faire appel d’une décision de relaxe ou d’acquittement lors d’un procès.
En France, plus de 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année. Dans 8 cas sur 10, il s’agit d’inceste. Ces enfants ne sont souvent pas mis en sécurité, pas bien soignés et la justice les contraint à voir leur agresseur. Pourtant, des solutions rapides existent contre ce fléau.
Inceste, un crime de masse
Inceste, des solutions simples et rapides : Repérer ; Punir ; Réparer
En septembre dernier, le ministère de l’Education nationale a annoncé l’instauration d’un « repérage systématique » des violences sexuelles lors des visites médicales à l’entrée au primaire et au secondaire, mais aussi à la maternelle.
Le cas d’une pédopsychiatre toulousaine suspendue, après avoir fait un signalement de maltraitance présumée sur une petite fille, illustre l’insécurité juridique à laquelle les médecins sont confrontés
Ancienne institutrice, Eva Thomas est la première française connue pour avoir dénoncé le fait d’avoir été victime d’un inceste. En 1986, elle a témoigné, à visage découvert, avec beaucoup de courage pour cette époque, dans une émission de télévision très célèbre : les « Dossiers de l’écran ».
La Ciivise préconise une obligation de signalement pour les médecins et que ceux-ci soient protégés de poursuites disciplinaires. Seulement 5% des signalements émanent de médecins.
Après avoir recueilli 11 000 témoignages, la commission indépendante sur les abus sexuels chez les enfants appelle à mieux accompagner les victimes. Elles se retrouvent, trop souvent seules, comme l’ont raconté ces femmes à franceinfo.
La Ciivise vient de rendre un rapport d’étape. Dans ses préconisations, la elle souligne la nécessité de prendre en compte les filles et les garçons en situation de handicap. Mais elle traite à peine des violences dans les établissements.
La vice-présidente du conseil national de l’ordre des médecins, Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi a déclaré, jeudi 31 mars, que l’ordre des médecins n’est « pas favorable » à une « obligation de signalement » pour les médecins qui soupçonnent des violences sexuelles chez un enfant, comme préconisé par la Ciivise.
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