Estelle, maman de trois enfants a été victime d’inceste de ses 8 à ses 10 ans. Elle ne voulait surtout pas que ses enfants aient à vivre le même cauchemar, mais elle a appris il y a quelques années que sa fille aînée était victime de son beau-père…
Pourquoi certaines mères dissimulent-elles l’inceste de leur enfant, choisissent de fermer les yeux ? Entretien croisé entre Anne Clerc, déléguée générale de l’association Face à l’inceste, et Hélène Romano, docteure en psychopathologie.
Angelina Agius a fait appel du jugement des affaires familiales : elle refuse de remettre sa fille de 4 ans à son père. Il a été condamné à 18 mois de prison en juillet 2023. Il a été jugé coupable d’agression sexuelle incestueuse sur mineur, dans une autre affaire. La maman se sent seule et pousse un cri d’alarme pour la protection des enfants.
Dans un communiqué daté du 19 janvier, des expertes indépendantes de l’ONU ont appelé la France à « agir d’urgence » pour protéger les enfants et soutenir les mères protectrices. « La France a pris note » de cet appel, a indiqué le Quai d’Orsay.
Malgré la déflagration causée par #MeTooInceste, le tabou entourant les violences sexuelles intrafamiliales reste bien réel. Si la parole s’est libérée, qu’en est-il de l’écoute ? La société et le système judiciaire ont-ils pris la mesure de ce fléau ? À en juger par l’ignorance à l’égard de la parole des enfants et la stigmatisation des mères protectrices, il semblerait que non. C’est ce que nous révélons dans une enquête édifiante.
L’affaire Priscilla Majani, une mère condamnée pour avoir disparue avec sa fille a suscité de nombreuses réactions. L’accusée, condamnée en 2022 à 2 ans et 9 mois de prison, raconte avoir voulu protéger sa fille d’un père violent.
Enquête 2/2. Dès lors qu’elles dénoncent l’inceste présumé que leur révèle leur enfant, les mères sont suspectées de le manipuler pour nuire au père. Un discrédit de leur parole qui se superpose au déni sociétal et à l’omerta judiciaire qui entourent les violences sexuelles faites aux enfants.
Le SAP, « arme redoutable » dans la main des pères incestueux
Des expertises judiciaires complaisantes ou mal réalisées
Les expertises privées, contrepoids essentiel pour les mères protectrices
Des violences intrafamiliales déguisées en « conflit parental »
Enquête 1/2. Parce qu’elles ont cru leur enfant qui leur révélait des violences incestueuses de la part de leur ex-conjoint, des femmes sont aujourd’hui privées de lien avec eux, et parfois poursuivies par la justice. Madmoizelle a enquêté sur cette inversion de culpabilité, judiciaire et sociétale qui touche les mères protectrices.
@charlotte_arce, journaliste témoignages, et @elisacovo, notre journaliste société, ont enquêté sur l’inversion de culpabilité qui touche les mères protectrices, lorsqu’elles portent plainte pour inceste contre leur ex-conjoint. pic.twitter.com/ZGj5LDp9cx
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