Dans le roman photo La maison de poupée (Les Arènes), Florence Hirigoyen met en images les souvenirs de son enfance marquée par les viols commis par son père. Auprès de Femme Actuelle, jeudi 17 novembre 2022, l’autrice et orthophoniste de 52 ans s’est confiée sur l’enfer de l’inceste, dont elle a été victime à l’âge de 4 ans. (Vidéo – Durée : 5 min)
Dans « Une mère éphémère », son premier ouvrage paru chez Verdier, Emma Marsantes affronte avec les armes de la littérature et sous pseudonyme le trauma de l’inceste et du suicide.
En France, le fléau de l’inceste touche 1 Français sur 10. Géraldine Mayr reçoit aujourd’hui la photographe Maeva Bigourie, qui victime d’inceste, raconte son histoire dans son livre témoignage, « Renaître après l’inceste – survivre à l’enfance violée ».
Samedi dernier avait lieu la présentation du premier ouvrage de Saïrati Assimakou, « Ose et ça ira ». La jeune femme, qui était déjà la première Mahoraise à prendre publiquement la parole au sujet de l’inceste, est aussi à la tête de l’association Souboutou ouhedzé jilaho, « Ose libérer ta parole » en français.
Le sujet enténébré est traité dans l’ouvrage [La culture de l’inceste (Seuil)] qui calque son titre sur la formule de la culture du viol. Dans les deux cas, l’idée fondamentale est de penser les violences sexuelles en termes culturels et non individuels pour finalement rappeler la tolérance, voire l’encouragement de telles pratiques.
Y’a-t-il une culture de l’inceste, tout comme il y a une culture du viol ? Oui, selon Juliet Drouar et Iris Brey, qui ont dirigé un ouvrage collectif sur le sujet. Une réflexion critique, sensible, importante, qui fustige l’impunité et politise les violences.
L’incestuel n’est pas l’inceste, mais en fait le terreau. Invisible au sein de familles et dans le social, l’incestuel diffuse un climat banal d’indifférenciation des places et des générations, de confusion des espaces physiques et psychiques. Cet emmêlement délétère empêche l’intimité et la singularité individuelle. Impossible pour l’enfant ou l’adolescent d’y trouver un espace à lui pour se construire…
L’inceste « structure notre société ». Il touche des millions de personnes, mais trop souvent, nous refusons d’en parler. Longtemps considéré comme un tabou, c’est au contraire un fait social majeur, selon Iris Brey, Juliet Drouar et Dorothée Dussy qui publient La Culture de l’inceste (Seuil). C’est l’entretien du jour, en accès libre.
Avec le témoignage de Paoline Ekambi, ancienne internationale de l’équipe de France de basket.
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