À l’occasion de la sortie du film Niki, de Céline Salette, au cinéma cet automne, Vogue France fait le tour des nouvelles voix qui s’élèvent pour dénoncer la culture de l’inceste, expression adaptée et indissociable de la culture du viol.
En salles ce 9 octobre, un biopic sur Niki de Saint Phalle offre un portrait précis de tout ce qui peut assaillir une victime de viol hantée par un trauma. Retour sur la vie de l’artiste en devenir grâce aux commentaires du Dr Muriel Salmona, psychiatre et fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Le récit de l’incroyable fiasco judiciaire qui aura duré 4 années de procédure et 2 procès pour arriver à l’acquittement de 13 personnes innocentes ayant fait 3 ans de prison.
Une question pour le moins troublante, voire choquante pour de nombreuses victimes, est abordée ce mois-ci : l’inceste « amoureux », voire « heureux », existe-t-il ?…
Dans son livre « La face cachée de l’inceste. De l’emprise à la femme libre » (L’Harmattan) , Katouchka Collomb, victime de son père, aborde ces questions perturbantes à la lumière de son vécu et de son ressenti.
Olivier Lusse Mourier présente le drame vécu dans son enfance au travers d’un court métrage qu’il a réalisé « La face obscure du soleil ». En compagnie de ses acteurs, Thomas Priscoglio, Solveig Anrep et le petit Mewann (10 ans).
Le documentaire de Guy Padovani dresse le portrait d’Arnaud Gallais, qui, victime de violences et de viols au sein de sa famille, est devenu défenseur des droits de l’enfant.
Autrice française multiprimée, Christine Angot décide pour la première fois de se raconter en images plutôt qu’en mots. Son documentaire intitulé « Une famille » revient sur l’inceste dont elle a été victime. Ce film bouleversant présenté à Visions du réel est à voir aussi depuis le 17 avril au cinéma.
Ecrivaine française multiprimée, Christine Angot passe derrière la caméra pour faire témoigner son entourage sur l’inceste qu’elle a subi dès l’âge de 13 ans de la part de son père. Ce documentaire bouleversant et important a été diffusé en Première suisse à la 55e édition du festival Visions du Réel à Nyon et est depuis ce mercredi dans les salles de Suisse Romande.
Christine Angot est l’invitée d’Anne Laure Gannac.
Le documentaire Une famille, de Christine Angot, connaît un beau succès en salles depuis sa sortie il y a un mois. C’est tant mieux. Je l’ai vu, j’ai été bouleversée, stupéfaite, j’ai pleuré cinq fois. Mais c’est peut-être lors d’une intervention médiatique d’Angot elle-même que j’ai été le plus renversée. L’autrice et réalisatrice y raconte comment, tous les jours, depuis plus de trente ans, la pensée de l’inceste qu’elle a subi dans sa jeunesse refait surface dans sa vie.
Après les mots, Christine Angot veut s’emparer de l’image, renverser la charge de la honte. Entre les entretiens, le documentaire « Une Famille », sorti en salles le 20 mars, rediffuse un extrait de l’émission de Thierry Ardisson, « Tout le monde en parle ». On y retrouve une mécanique patriarcale décomplexée qui n’a cessé d’essaimer depuis et qui vaut aujourd’hui à l’animateur la Légion d’honneur.
Billet de blog par Sandra Jumel, journaliste culture et politique
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