Amélie a 32 ans. Durant son enfance, elle a été abusée sexuellement par l’un de ses grand-frères. Des souvenirs traumatiques profondément enfouis dans sa mémoire, qui lui sont revenus seulement des années plus tard, sous la forme de cauchemars.
Pour ce premier épisode, Marie aborde le sujet de l’amnésie traumatique, en particulier suite à un inceste. Son propos sera complété pas le témoignage de Salomé.
Pour survivre, les victimes d’inceste, anesthésiées émotionnellement, mettent en place des stratégies d’évitement qui ne sont pas sans conséquence sur leur état de santé physique et psychique. La psychiatre Muriel Salmona développe ces traumatismes et les clés pour s’en sortir.
Maëvane Royer a été violée par son grand-père à l’âge de 4 ans, alors qu’elle passait les vacances chez lui. L’homme est décédé une semaine après les faits et Maëvane a oublié les agressions sexuelles qu’elle a subies. Un phénomène, nommé « amnésie traumatique », courant chez les victimes de violences sexuelles aussi jeunes. Devant la caméra de « L’Obs », elle raconte comment elle est parvenue à retrouver la mémoire grâce à des thérapies alternatives après des années d’errance médicale, qui l’ont conduit jusqu’en hôpital psychiatrique. Elle revient aussi sur les multiples signaux manqués par les psychologues qui l’ont suivie à l’adolescence et dans sa vingtaine.
«Les enfants victimes ont toujours parlé, on ne les a pas écoutés»
L’inceste, la mécanique du silence, la logique du tabou, ou comment la France compte 200.000 entants victimes de viol par an… pic.twitter.com/uOeaXjCcyD
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, deux femmes victimes d’inceste et de viol durant leur enfance, témoignent pour que cesse « le silence ».
Alors que la députée Alexandra Louis va remettre prochainement un rapport d’évaluation de la loi Schiappa sur les violences sexuelles, nous demandons l’introduction de l’amnésie traumatique dans la loi et la levée de la prescription.
Alors qu’elle passait des vacances chez sa grande tante, Mié Kohiyama est violée par un cousin éloigné. Elle n’en parle à personne et oublie ce drame : Mié est victime d’amnésie traumatique. 32 ans plus tard, devenue adulte, la scène lui revient. Mais les délais de prescription sont passés : elle n’a pas pu porter plainte. Un témoignage recueilli par Rahabi Ka.
Mie Kohiyama, journaliste, n’a pas eu de souvenir pendant 32 ans d’un viol subi à l’âge de 5 ans. Ce mécanisme, appelé amnésie traumatique, s’est retrouvé chez plusieurs victimes dans l’affaire de pédophilie de Villefontaine.
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