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>> Recherche avancéeÉlevée dans un contexte post-soixante-huitard, Halimata décrit l’atmosphère d’hypersexualisation constante dans lequel elle a évolué. Dans cet épisode, elle nous parlera d’amnésie traumatique, de prescription et de l’impact du tabou de l’inceste dans une famille.
En Belgique, on estime qu’entre 2 et 4 enfants par classe de chaque école du pays sont victimes d’inceste. Il s’agit d’un fléau majeur, encore trop sous-estimé. Mais la parole des victimes se libère de plus en plus, notamment depuis le mouvement #MeTooInceste lancé en 2021 sur les réseaux. L’inceste laisse de nombreuses séquelles, alors comment se reconstruire ?
Les victimes de violences sexuelles sortent parfois du silence des années après les faits, au point qu’il arrive que le délai de prescription soit dépassé. Ces témoignages sur le tard font régulièrement polémique, mais trouvent leur explication dans des mécanismes psychiques et psychologiques.
Victime d’amnésie traumatique pendant des années, Delphine Delaunay a vu ses souvenirs revenir il y a quatre ans. Elle témoigne aujourd’hui dans un livre de l’inceste dont elle a été victime. (Durée : 2 min)
Ninon vient partager son parcours de sortie d’amnésie traumatique, ses premiers flashs puis souvenirs avec des abus dont les bourreaux étaient, comme très souvent, des membres de sa tribu.
Flora, jeune femme de 33 ans raconte son histoire, celle de l’inceste par un père, et par un oncle. Celle d’une famille qui a transporté ce crime de générations en générations. Et bien sûr, la sienne, celle d’une jeune femme qui lutte depuis des années pour remettre les souvenirs dans l’ordre, affronter les images tapies au coin de sa mémoire, confronter sa famille et se retrouver exclue, comme si tout était de sa faute.
Cyril Tarquinio, professeur de psychologie clinique à l’Université de Lorraine, apporte son éclairage dans le documentaire sur l’inceste d’Emmanuelle Béart, « Un silence si bruyant », qui sera diffusé ce dimanche 24 septembre à la télévision. Il est l’invité de France Bleu Lorraine ce vendredi. (Durée : 6 min)
La mémoire traumatique des victimes de violence sexuelle prend deux formes, qui sont aussi deux troubles : le syndrome de stress post-traumatique, la dissociation mentale…
De nombreuses victimes de viols et d’agressions sexuelles durant l’enfance enfouissent leurs souvenirs de ces actes qui leur reviennent à l’âge adulte. Le centre de psychotraumatologie de Poitiers, où se tient un congrès international sur cette question jusqu’à vendredi 18 novembre, vient en aide à ces victimes.
Bruno Clavier, psychanalyste et psychologue clinicien, a lui-même été victime d’inceste et de violences sexuelles. Dans son livre « L’inceste ne fait pas de bruit, des violences sexuelles et des moyens d’en guérir », il nous livre son expérience qu’elle soit personnelle, ou avec ses patients au fil de leur accompagnement. Car il faut se faire aider. […] Un entretien riche et parfois dur, mais nécessaire pour aider toutes les victimes à reconstruire leur vie ou juste à la construire…
