L’association internationale des victimes de l’inceste (AIVI) s’apprête à ouvrir un groupe de parole à Strasbourg pour les survivants de l’inceste et leurs proches. Les séances se dérouleront de 9 h 45 à 11 h 45 tous les troisièmes samedis du mois, à compter du 17 octobre prochain, dans les locaux de la maison des associations.
Room s’inspire du calvaire de l’Autrichienne Elisabeth Fritzl. En 2008, à l’âge de 48 ans, elle est parvenue à sortir de l’abri antiatomique que son père avait fait construire au sous-sol de sa maison pour la séquestrer. Durant 24 ans, elle y fut abusée par son père et donna naissance à 7 enfants, dont trois vécurent avec elle jusqu’à sa libération.
En octobre 2014, dans l’Eure, un père tuait sa fille, avec laquelle il avait vécu maritalement, puis retournait l’arme contre lui. Gravement blessé, l’homme a passé un an en rééducation. Il vient d’être mis en examen.
Le Dr Mauvisseau, psychiatre spécialisé en psychotraumatologie et victimologie, explique quelques concepts psychologiques qui aident à comprendre à quel point la police et les victimes d’abus sexuels durant leur enfance ne parlent pas le même langage. Au détriment de la justice. Il montre également que la violence est un mouvement perpétuel, se nourrissant du traumatisme des victimes.
En cinq ans, le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18% en France, selon « Le Figaro ». Comment analyser ces chiffres ? Pour Muriel Salmona, psychiatre, deux éléments expliqueraient cette augmentation : les victimes parlent probablement davantage et le nombre de viols par an est plus important.
L’espoir est permis pour les ex-victimes, qui ne veulent plus porter ce qualificatif toute leur vie. Accompagnement thérapeutique, groupes de parole, plaintes en cour font partie des outils qui permettent de se reconstruire. Mais pour cela, il faut briser le silence.
Au Liban, les abus sexuels commis sur des mineurs par des membres de leurs familles sont monnaie courante. Pourtant, le silence qui pèse sur ces actes incestueux est étouffant. Peur des représailles ou des qu’en-dira-t-on, l’inceste est trop peu dénoncé. Magazine a recueilli les récits des victimes et des témoins d’incestes, qui ont décidé de briser le tabou.
Chaque jour, le téléphone de l’association SOS Inceste sonne, au bout du fil une femme, un homme ou un enfant qui prend contact avec l’association, pour raconter son drame, pour être entendu, pour briser le silence.
L’inceste est de retour dans le code pénal. Le 12 mai, l’Assemblée nationale a adopté un amendement à la proposition de loi sur la protection de l’enfance pour réintroduire ce crime dans la loi.
Que cela va-t-il changer ? Pas énormément de choses, mais c’est tout de même une avancée, explique la psychiatre Muriel Salmona. nouvelobs.com
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