Inceste : comment protéger les enfants ?

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>> Recherche avancéeCe mardi 9 février, Eric Dupond-Moretti s’est dit « favorable » à ce que tout acte de pénétration sexuelle d’un majeur sur un mineur de moins de 15 ans soit désormais reconnu comme un crime, sans se demander si la victime était consentante ou non. Qu’en pensent les associations de défense des victimes ? Question à Françoise Cosson, membre du bureau de l’association REVIS (Rencontres et Échanges pour les Victimes d’Inceste Solidaires).
En France l’inceste est inscrit dans le Code pénal. Que dit la loi au Canada, en France, en Belgique et en Suisse ? Tour d’horizon.
La vague #MeTooInceste sur les réseaux sociaux peut laisser penser à la chute d’un tabou.
Or les victimes parlent depuis des années, insiste Miriam Ben Jattou, présidente de l’association « Femmes de droit ». Ce qui est nouveau, souligne-t-elle, c’est « la libération de l’écoute » et de l’attention. En Belgique, l’inceste n’est pas inscrit dans le code pénal en tant que tel, ce qui est très problématique, explique la juriste qui appelle à ce que cela change.
« Les violences faites aux filles sont des désastres individuels ou collectifs, pour y mettre fin, encore devons nous les désigner ! » C’est justement ce que fait Dominique Sigaud dans La malédiction d’être fille. A travers une enquête internationale très fouillée, la journaliste livre un état des lieux qui met en lumière l’ampleur d’un fléau mondial que l’on tait ou dont on préfère ignorer l’étendue. Avec des chiffres, des témoignages, elle met les mots sur les maux.