L’enquête a été conduite du 10 au 19 septembre 2019 par Ipsos auprès de 502 français.e.s âgé.e.s de 18 ans et plus, ayant été victimes de viols et d’agressions sexuelles dans l’enfance, 83% de femmes et 17% d’hommes, constituant un échantillon interrogé par internet via l’Access Panel Online d’Ipsos.
Selon une enquête d’opinion publiée pour les 10 ans de l’association « Mémoire traumatique et victimologie », le fait de dire que l’on a été victime de violences sexuelles dans l’enfance ne suffit pas pour obtenir une protection.
STATISTIQUES – Alors que l’Eglise catholique est en proie à un scandale sans précédent de pédophilie et que le film « Les chatouilles » sort sur les écrans, les chiffres des violences sexuelles sur les mineurs ne sont pas clairement documentés. Pourtant, à la lecture des études parcellaires sur le sujet, il apparaît que les mineurs sont les plus exposés aux violences sexuelles et que ces chiffres pourraient être largement sous-estimés.
Sur quinze ans, de 2000 à 2014, le département du Nord est arrivé en tête chaque année au triste palmarès des viols sur mineurs, avec un total ahurissant de 4554 plaintes en 15 ans. Le Pas-de-Calais est deuxième (3030 plaintes pour viols), devançant largement Paris (2564) et Les Bouches-du-Rhône (2316). La part des incestes n’est pas spécifiée dans les statistiques, mais différentes enquêtes de victimation suggèrent qu’elle atteint 60 % à 70 %, en englobant les faits commis par les frères, oncles, beau-pères, grands-pères, etc.
Les forces de sécurité ont enregistré 19 700 plaintes pour violences sexuelles sur mineurs en 2016, dont 78% concernent des filles, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), rendu public vendredi.
Sur ce total, 7 050 concernent des viols et 12 650 des situations de harcèlement et agressions sexuelles, selon ces chiffres du Service statistique ministériel de la Sécurité intérieure (SSMSI) portant sur la France métropolitaine. […]
Pour trois victimes sur dix, l’atteinte sexuelle a été perpétrée dans la sphère familiale.
Face aux violences sexuelles sur les enfants, les associations alertent, les rapports se succèdent, le public s’émeut, mais dans les familles et au niveau politique, peu de choses changent. Pourtant, les chiffres sont accablants.
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