3,5 millions de Français ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Huit victimes racontent avec pudeur les faits qu’elles ont subies et les conséquences désastreuses que ces viols ont eues sur leur vie. Les enfants sont la plupart du temps sous emprise et se taisent par peur, par culpabilité, ou parce qu’ils craignent de ne pas être crus. Parfois les victimes mettent en place des défenses psychologiques et oublient les événements traumatiques. Souffrance psychique, trouble du comportement alimentaire, addiction à l’alcool et aux drogues, dépressions, tentatives de suicide, les dégâts causés par la pédophilie sont nombreux. Souvent, la reconstruction passe par la parole, et, quand il n’est pas trop tard, la justice.
A l’heure où le gouvernement prépare un texte de loi sur les violences sexistes et sexuelles, des acteurs de la région se mobilisent contre la pédophilie. Une femme victime, un sénateur et « La Parole Libérée » bousculent les esprits pour faire en sorte que les viols sortent de l’oubli.
Marie (nom d’emprunt) a vécu l’enfer pendant huit ans. « Il y a plus de 30 ans j’ai été violée par mon père. Ça a commencé quand j’avais 10 ans et ça s’est terminé quand j’en avais 18. Ça a commencé par des simples bisous puis des bisous de grands, des caresses, des caresses sur tout le corps qui se sont transformées en masturbation ».
Qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle, la maltraitance touche de nombreux enfants. Pour éviter des traumatismes supplémentaires, 56 centres hospitaliers ont décidé de regrouper dans des unités pour mineurs, les différentes étapes de la prise en charge de l’enfant : équipe médicale et judiciaire travaillent main dans la main, comme par exemple au centre régional hospitalier d’Orléans. Le 119 est affiché dans tous les lieux publics accueillant des enfants, pourtant ce service reste peu utilisé. Pourquoi ces réticences ? Pourquoi faut-il sensibiliser ? L’équipe d’Etat de Santé est allée au centre d’appel 119 puis dans une classe de primaire où l’association Enfance et Partage sensibilise les enfants sur leurs droits, dont celui d’être protégé. Invitée : Dr Carolinne Rey-Salmon, pédiatre et légiste qui a ouvert les premières urgences médico-judiciaires pour mineurs.
Une salle de confrontation protégée, qui permet de faire une liaison à distance entre un enfant victime et son agresseur présumée, a été inauguré à l’hôpital d’Orléans La Source, mercredi 12 juillet. Ce dispositif est encore unique en France.
Le gouvernement a lancé, ce mercredi 1er mars, une série de mesures pour lutter contre les violences faites aux enfants. France 3 a recueilli le témoignage d’une femme victime d’inceste.
Dans cette famille, le grand-père s’est livré à des attouchements sur ses deux petites filles âgées de 3 et 5 ans. La mère l’a surpris et une plainte a été déposée. Le procès vient d’avoir lieu, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 20 mois de prison avec sursis. Un procès peut-il contribuer à calmer la douleur des victimes? Nos institutions, qui s’appuient sur des lois que le peuple a voulu durcir, rendent-elles justice aux victimes ?
L’association « le Havre aide aux victimes d’inceste » accueille les victimes et leurs proches une fois par mois. Il y a encore très peu de lieux d’écoute en Normandie
L’enquête nous raconte l’histoire de Priscillia L’Ange. Pendant 11 ans, son quotidien se traduisait par des violences physiques et psychologiques, jusqu’au jour où elle a brisé le silence. Aujourd’hui, elle a 20 ans et nous raconte comment elle se reconstruit après un tel drame.
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