Cette semaine, RCI donne la parole aux victimes d’inceste en Martinique, aux associations qui les accompagnent, aux enquêteurs et aux représentants de la justice. Ce quatrième épisode traite de la prise en charge des auteurs d’actes incestueux.
Around her neck, Lola carefully carries the key to her room. The little girl is the only one who can access this small private space, equipped with an individual bathroom and a large window overlooking the courtyard, which has become her cocoon for several months. […]
Article original en français sur le site de L’Express
Créée en 1996, la MaJB, à Agen, est l’unique structure en France à prendre en charge spécifiquement des mineures et jeunes adultes ayant été victimes d’inceste.
Violences sexuelles, inceste, traumatismes subis dans l’enfance… sont à l’origine de conséquences sur la santé aussi bien physique que psychologique. Pour certaines victimes, un suivi médical est nécessaire pour pouvoir s’en sortir. Ces soins peuvent être pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Si les affaires médiatisées comme celle de Camille Kouchner aident à la sensibilisation autour de ce tabou ultime, au sein des familles, la parole peine toujours et encore à se libérer. Entretien avec Philip Jaffé, psychologue spécialisé dans les droits de l’enfant.
Vigilantes quant à la transcription de ces promesses dans le droit, les associations réclament plus de moyens au gouvernement dans la lutte contre l’inceste.
Si la parole se libère progressivement, la prise en charge de ces victimes semble quant à elle toujours faire défaut. Consciente de l’existence d’une marge de progression, la délégation Île-de-France de France Assos Santé a publié un plaidoyer-action dans lequel elle formule 8 actions qui pourraient être mises en place à titre expérimental. Principal cheval de bataille de l’association : améliorer la formation des professionnels de santé.
Première mesure : Mettre fin à la correctionnalisation ou déqualification de certains crimes de viol en délits
Deuxième mesure : Prévoir l’état de sidération psychique comme contrainte morale
Troisième mesure : Fixer une présomption irréfragable de non consentement pour les mineurs de moins de quinze ans et encadrer les relations sexuelles entre les mineurs
Quatrième mesure : Permettre le prélèvement et la conservation de tissus ou cellules embryonnaires ou fœtaux après une interruption volontaire de grossesse dans la perspective d’une procédure pénale ultérieure
Cinquième mesure : Demander un rapport au Gouvernement sur l’accueil et la prise en charge des victimes de viol
Vingt ans [après la loi du 17 juin 1998], grâce à une commission d’audition minutieusement composée et présidée par M. Jean-Marie Delarue et le Dr. Charles Alezrah, les violences sexuelles ont bénéficié d’un nouvel éclairage à l’issue de l’audition, étayée par un rapport d’orientation et 35 propositions concrètes à l’attention des professionnels, des politiques et de la société dans son ensemble.
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