Du latin incestrum, « impur », l’inceste désigne la sexualité entre membres d’une même famille. Soumis à un interdit familial, sociétal et parfois légal, il est protéiforme selon les organisations sociales et familiales. Cette hétérogénéité témoigne de la complexité à circonscrire l’inceste.
En Belgique, on estime qu’entre 2 et 4 enfants par classe de chaque école du pays sont victimes d’inceste. Il s’agit d’un fléau majeur, encore trop sous-estimé. Mais la parole des victimes se libère de plus en plus, notamment depuis le mouvement #MeTooInceste lancé en 2021 sur les réseaux. L’inceste laisse de nombreuses séquelles, alors comment se reconstruire ?
Présidente d’une association contre toutes formes de violences familiales, Florence Elie témoigne. Elle-même victime de violences sexuelles au sein de sa famille dès son plus jeune âge et assujettie à un traitement psychiatrique, Florence Elie, a créé l’association Elien Rebirth pour alerter, prévenir, sensibiliser et intervenir contre toutes formes de violences familiales, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles.
Le service de victimologie enfants et femmes enceintes du CHU de Clermont-Ferrand a conçu Nutty, un plateau de jeu pour venir en aide aux mineurs victimes de violences.
À l’écoute de Pascale Hardy, une des témoins du documentaire Un silence si bruyant réalisé par Emmanuelle Béart et Anastasia Mikova, axelle brosse le tableau du paysage institutionnel – pauvre – de la prise en charge de survivant·es d’inceste en Belgique, alors que le monde politique semble vouloir se saisir de la problématique.
Dans un récent rapport, les inspections générales des affaires sociales et de la justice (Igas-IGJ) dessinent des pistes d’amélioration pour la prise en charge et l’accompagnement des victimes mineurs d’inceste et de violences sexuelles selon trois axes : écoute et orientation, réparation, organisation de la coordination et du suivi.
Le rapport conjoint de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale de la justice (IGJ) sur l’amélioration de la prise en charge et de l’accompagnement des victimes de faits d’inceste et de violences sexuelles pendant leur minorité identifie des pistes d’amélioration sur l’écoute, la prise en charge et l’accompagnement des personnes majeures victimes d’inceste et de violences sexuelles pendant leur minorité.
L’Association Accent Jeunes organise un Colloque le 11 Décembre de 9h à 16h30 sur le thème : Prise en charge des violences sexuelles et inceste : Quels enjeux et défis dans l’accompagnement des mineurs victimes ?
Intervenants : Nathalie Mathieu, Co Présidente de la CIVIISE ; Samuel Lemitre, Psychologue, Criminologue ; Équipe Pluridisciplinaire du SAS et du SATh
Pour les spécialistes, il est urgent de traiter les victimes et auteurs de violences sexuelles, qui sinon conduisent plus tard à des troubles, et à la reproduction de ces violences. Mais la prise en charge en France est défaillante
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