En revenant sur les affaires Borlet (1891) et Nozière (1933), qui posent différemment, à près d’un demi-siècle d’intervalle, la question du traitement médiatique de l’inceste, cet épisode de Séries Noires à la Une décrypte la manière dont la presse participe de la construction du tabou et de l’indicible.
À la 1ère page, le magazine littéraire dédié aux écrivains d’Outre-mer reçoit Jenny Hippocrate pour son dernier livre « Arrête de toujours accuser les pères, ma mère me viole ! » paru aux Editions Jets d’encre. Un sujet tabou : l’inceste maternel est abordé dans ce livre-témoignage choc. (Durée : 6 min)
Le texte de la sociologue Nathalie Heinich et de la psychanalyste Caroline Eliacheff est une plongée dans la complexité abyssale du sujet de l’inceste. Il traite de formes d’inceste moins visibles. Et s’intéresse au rôle des mères, non pas celles reconnues coupables d’inceste par la justice (et qui représentent 5% des cas), mais celles qui brouillent les catégories et, justement, ne se positionnent pas comme mère.
Alors qu’elles n’étaient que des fillettes, les femmes qui témoignent sur le plateau ont été abusées par leur mère ou leur belle-mère. Aujourd’hui, elles sont impressionnantes de force et de dignité.
Catherine Salvadori a aujourd’hui réussi à surmonter son traumatisme, « après vingt-cinq années de psychanalyse ». Elle n’a rien oublié des viols répétés « deux ou trois fois par semaine », par sa mère, de 2 ans et demi à 5 ans et dont son père ne savait rien. De sa mère, décédée il y a près de 40 ans, elle écrit avoir été « son objet sexuel ».
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