Le mouvement #MeToo semble avoir libéré la parole, mais aujourd’hui en France, seulement 1% des violences sexuelles et sexistes sont sanctionnées. Cela concerne les femmes, les enfants notamment dans le cadre de la lutte contre l’inceste, mais également les hommes avec le récent #MeToo Garçons. Pourquoi une si faible prise en considération de ce fléau ? Comment faire avancer le combat ?
La parole se libère, notamment grâce aux réseaux sociaux, avec le lancement du hashtag #MeTooGarçons, explique vendredi Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, 80% des viols ou agressions sont commis dans le cercle familial. Seulement 3% des viols contre des enfants sont punis par la justice, et seulement 1% des incestes aboutissent à une condamnation judiciaire. 8 fois sur 10, la victime ne saisit pas la justice et le chiffre monte jusqu’à 9 fois sur 10 en cas d’inceste. Alors comment aider et protéger au mieux les victimes ? Comment le monde politique peut-il agir contre ce fléau ?
Pour sa 5ème édition, CDP-Enfance vous propose, en collaboration avec la faculté de sciences Sorbonne Université, de réfléchir à la place des expertises judiciaires dans les situations de violences sur enfants.
Date : 1er avril 2023
Lieu : Paris (Sorbonne Université – site de Jussieu)
On dit souvent aux victimes d’inceste « il faut parler », mais n’est-ce pas d’abord à la société et aux professionnels de l’enfance de provoquer cette parole ?
La caution du déni, l’aliénation parentale, des concepts qui fonctionnent et des mécanismes qui disent aussi quelque chose de la société que l’on fait.
Deux mois après le lancement de l’appel à témoignages, la commission présentera à l’occasion d’un colloque les premiers enseignements tirés de la parole des victimes et de l’audition des experts.
La nouvelle commission indépendante sur l’inceste a formulé ce mercredi ses premières recommandations. En quelques semaines, elle a reçu plusieurs milliers d’appels. Trois tendances émergent de ces premiers témoignages. (Durée : 4 min)
Quand les faits n’ont jamais été révélés à la justice, les écoutants font « des signalements », explique la présidente du Collectif féministe contre le viol qui cogère la ligne d’écoute pour les victimes. « Mais souvent, il y a déjà eu des signalements et rien ne se passe. »
Depuis son ouverture mardi, la plateforme d’écoute pour les victimes d’inceste a reçu une vague d’appels. Seuls 110 appels ont pu être traités. (durée : 1min30)
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