Dans son premier documentaire, Une Famille, Christine Angot retourne sur les lieux de son adolescence, période à laquelle elle fut violée à de nombreuses reprises par son père Pierre. Un quart de siècle après la mort de celui-ci, elle tente d’entamer un nouveau dialogue avec celles et ceux qui auraient pu l’aider mais n’y ont rien fait: sa mère, son ex-mari, la dernière femme de son père… Une série de conversations à bâtons rompus qui dit beaucoup de la grande solitude dans laquelle sont plongées les victimes d’inceste.
Dans un contexte où la parole des victimes d’inceste se libère, les thérapies permettant de les guérir du stress post-traumatique ou de la dissociation que ces actes peuvent entraîner se multiplient. EMDR, TCC, travail sur son « enfant intérieur » ou sur son corps font partie des méthodes éprouvées.
Christine Angot est la première autrice en France à écrire sur l’inceste, explorant avec crudité l’intimité et la complexité des relations familiales. Après avoir mis les lecteurs face à l’effroi de l’inceste, l’autrice devient réalisatrice, et confronte sa famille à l’horreur vécue.
Clotilde Leguil évoque l’emprise, un terme qui vient nommer un nouveau malaise dans le discours amoureux, et peut-être vient-il nommer aussi une expérience qui n’est pas vraiment de l’amour, une expérience que l’on n’a pris pour de l’amour mais qui était en vérité une étrange capture de notre être.
Militant, écologiste, réalisateur, auteur, mais aussi poète, Cyril Dion fait partie intégrante du paysage médiatique depuis 2015 et son documentaire Demain, plus d’un million d’entrées. Invité de Folie Douce, il raconte le militantisme écologiste, mais aussi l’inceste qu’il a subi et sur lequel il ouvre la parole dans une France post-metoo.
L’écrivaine Christine Angot a réalisé le documentaire « Une famille », en salle le 20 mars. Elle raconte l’inceste dont elle a été victime et ses ravages.
L’invité de 8h20 : le grand entretien – France Inter
Le mouvement #MeToo semble avoir libéré la parole, mais aujourd’hui en France, seulement 1% des violences sexuelles et sexistes sont sanctionnées. Cela concerne les femmes, les enfants notamment dans le cadre de la lutte contre l’inceste, mais également les hommes avec le récent #MeToo Garçons. Pourquoi une si faible prise en considération de ce fléau ? Comment faire avancer le combat ?
Le groupe de parole pour les victimes d’inceste et de pédocriminalité de l’association nationale Le Monde à travers un regard se réunit chaque mois depuis 5 ans à Châteaulin, dans le Finistère. Un cadre sécurisant pour parler librement « entre pairs », s’écouter, se comprendre, sortir du silence et de la solitude. La responsable du groupe de Châteaulin, Michèle Rannou, en parle Dans les parages.
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