Evincé à la Révolution française, l’Assemblée nationale réintroduit l’inceste dans le Code pénal, pour qualifier des violences sexuelles commises à l’encontre des mineurs par des membres de leurs familles. Une avancée symbolique qui ne va pas assez loin selon l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste (AIVI).
Elle l’appelle son « géniteur ». Colombine, 32 ans, ne veut plus nommer « père » celui qui l’a violée et prostituée, elle et sa sœur, alors que toutes deux n’étaient encore que des adolescentes. Comme elles, 4 millions de Français seraient victimes d’inceste, selon l’enquête de l’institut Harris Interactive dévoilée mercredi par l’association internationale des victimes d’inceste. Alors aujourd’hui, Colombine accepte de nous parler à visage et à nom découverts. « Pour que ça cesse, pour que les tabous tombent. »
C’est une petite fille endormie avec un homme à son chevet, un livre à la main. Le cliché familier et rassurant de « l’histoire avant le dodo » qui vient de plonger l’enfant dans les bras de Morphée. Sauf que ce sont des bras autrement moins bienveillants qui se tendent vers la fillette.
Coordonnée par le Dr Gilles Lazimi, généraliste à Romainville, la campagne a pour but de sensibiliser les Français sur les risques de violences sexuelles encourus par les mineurs, notamment au sein de l’environnement familial.
La prise en charge psychiatrique des victimes de violences sexuelles est une évidence. Celle des auteurs beaucoup moins. Une mission délicate assurée par le personnel de l’unité Michel-Foucault.
Agressée sexuellement par son père entre sept et douze ans, Martine Warnier a sombré dans le déni. Avant de découvrir que sa propre fille subissait les mêmes violences. À 45 ans, l’électrochoc s’est révélé brutal. Depuis, la Lilloise prêche pour la libération de la parole…
Mathilde Brasilier, alias Maud Steiner, est architecte. Elle se consacre aujourd’hui au journalisme et collabore à Sciences et Avenir, au Nouvel Observateur et au magazine Challenges.
Son livre, « Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l’inceste », est un roman autobiographique. Mathilde Brasilier nous raconte à mots couverts, sans crudité et avec beaucoup d’émotion et de retenue, son calvaire.
Muriel Salmona, psychiatre et psychothérapeute, est spécialisée dans la prise en charge des victimes de violence.
Chercheuse et formatrice en psychotraumatologie, elle est fondatrice et présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie (www.memoiretraumatique.org) et l’auteure de nombreux textes sur les violences, la protection et la prise en charge des victimes. Elle est aussi l’auteure du « Livre noir des violences sexuelles », paru chez Dunod en 2013 et des « Violences sexuelles. Les 40 questions-réponses incontournables », à paraître chez Dunod en 2015.
Le centre Ressources pour Intervenants auprès des auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS) a organisé sa troisième journée régionale sur le campus de l’Université de Bourgogne. Le thème : « L’inceste, une histoire de famille ».
Le Sénat a adopté à main levée dans la nuit de mardi à mercredi, en deuxième lecture, sa proposition de loi visant notamment à offrir aux enfants placés une vie plus stable. […]
S’agissant de l’introduction de la notion d’inceste dans le code pénal, il a maintenu la définition adoptée par sa commission des affaires sociales, en précisant les cas auxquels la surqualification pénale d’inceste s’applique.
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