L’ONPE a organisé le 31 mai 2016, en partenariat avec le Cnam, une journée d’études sur le thème de la maltraitance. Cette journée visait à faire connaître les résultats des recherches soutenues dans le cadre de l’appel d’offres 2012.
Il y a un mois, le gouverneur de Californie a ratifié une loi supprimant la prescription pour les crimes sexuels. À quand la même décision en France ? Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, a lancé une pétition et un manifeste avec une vingtaine d’associations et ONG.
Au cœur de l’inceste, il y a le viol qui confronte l’enfant à l’impensable de la confusion du père et de la famille. La violence de l’acte a fait perdre à la victime les repères qui faisaient son quotidien. Elle se retrouve assaillie de doutes et de peurs qui ne l’autorisent plus à se penser comme membre à part entière de sa parenté. […]
L’association des Docteurs Bru a proposé de réfléchir sur cette thématique lors d’un colloque le 29-30 septembre dernier. L’objectif de ces trois demi-journées était d’ouvrir des pistes de réflexion dans un cadre pluridisciplinaire sur ce thème peu approfondi.
Les violences sexuelles envers l’enfant étant des délits ou des crimes, des infractions de nature sexuelle insérées dans le Code pénal, le parcours de soins des enfants victimes de violences sexuelles a donc pour singularité d’être fondé sur une articulation des actions des médecins ou d’autres professionnels de santé avec celles des autorités judiciaires.
Les jeunes femmes qui s’expriment dans ces textes ont toutes été accueillies pendant leur enfance à la Maison d’Accueil Jean Bru, à Agen. Cet établissement, l’un des seuls de ce type en France, a été créé en 1996 par Madame le Docteur Bru afin de protéger, aider et soigner des filles et des adolescentes victimes d’agressions sexuelles intrafamiliales. Aujourd’hui adultes, elles ont accepté d’écrire ce qu’elles pensent et ressentent. Elles le disent ici avec leurs mots, leur sensibilité, leur douleur parfois, leur sincérité toujours. Elles disent les joies, les fous rires malgré les blessures d’une vie affective et sexuelle que la violence de l’inceste a créées.
Victime d’inceste de la part de mon grand-père de 3 à 6 ans, j’ai longtemps oublié ces épisodes de ma vie. Il y avait des périodes où j’allais très mal. Je traversais des dépressions, j’étais angoissée -notamment à l’idée d’être touchée- je faisais des terreurs nocturnes, mais je ne me rappelais pas ces viols. Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans que les premiers souvenirs sont apparus.
Selon les statistiques judiciaires en France, c’est dans le cadre de la famille que se réalise la majorité des infractions à caractère sexuel. Structure centrale dans les sociétés actuelles, la famille peut constituer un élément de cohésion sociale et de protection. Mais derrière cette image stéréotypée de « la famille », se retrouvent une institution en constante évolution et un ensemble de réalités hétérogènes.
Dans cette famille, le grand-père s’est livré à des attouchements sur ses deux petites filles âgées de 3 et 5 ans. La mère l’a surpris et une plainte a été déposée. Le procès vient d’avoir lieu, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 20 mois de prison avec sursis. Un procès peut-il contribuer à calmer la douleur des victimes? Nos institutions, qui s’appuient sur des lois que le peuple a voulu durcir, rendent-elles justice aux victimes ?
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