Les forces de sécurité ont enregistré 19 700 plaintes pour violences sexuelles sur mineurs en 2016, dont 78% concernent des filles, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), rendu public vendredi.
Sur ce total, 7 050 concernent des viols et 12 650 des situations de harcèlement et agressions sexuelles, selon ces chiffres du Service statistique ministériel de la Sécurité intérieure (SSMSI) portant sur la France métropolitaine. […]
Pour trois victimes sur dix, l’atteinte sexuelle a été perpétrée dans la sphère familiale.
C’est un témoignage éprouvant. Et que l’on passerait volontiers sous silence, tant les violences qu’il décrit sont insoutenables. Mais le tabou de l’inceste, surtout quand il a lieu à l’intérieur de familles « bien sous tous rapports », condamne une seconde fois les victimes en leur interdisant de voir leur souffrance reconnue et les coupables punis. Alors, quand l’une d’entre elles témoigne, il faut l’écouter.
Les travaux de la psychiatre Muriel Salmona sont au cœur de la réforme prévue par l’exécutif. Pourtant, ils ne font pas l’unanimité parmi les spécialistes de la mémoire.
Dans un ouvrage « Vivre », Isabelle Maillot, originaire de Saint-Denis raconte son enfance, ses viols, son parcours thérapeutique pour s’en sortir. Elle veut désormais se mettre au service des victime d’inceste.
Près d’une femme en situation de handicap sur trois est victime de violences sexuelles. Lorsque leur handicap est psychique, elles sont près de 90 % à avoir subi de tels actes. A part quelques associations et praticiens engagés, ces viols massifs se déroulent dans une invisibilité générale.
Il est parfois des faits de l’actualité qui amènent le Parlement à se poser des questions et à réviser la législation.
La récente affaire d’un homme de vingt-huit ans ayant eu une relation sexuelle avec une enfant de onze ans et pour lequel la qualification de viol n’a pas été retenue au prétexte qu’aucune contrainte physique n’avait été exercée sur la mineure oblige à s’interroger sur ce qu’il est possible de supposer du consentement d’un enfant de moins de cet âge.
Le groupe de travail a déterminé quatre thèmes de réflexion :
les délais de prescription des infractions sexuelles commises à l’encontre des mineurs ;
la caractérisation des infractions de viol à l’encontre des mineurs ;
la correctionnalisation des infractions sexuelles commises à l’encontre des mineurs ;
la prise en charge des victimes d’infractions sexuelles commises à l’encontre des mineurs : comment améliorer la réception des plaintes ? comment mieux accompagner les victimes au cours de la procédure ?
Soucieux d’associer à cette réflexion l’ensemble de la société civile, les membres du groupe de travail vous proposent de leur adresser votre contribution grâce à cet espace participatif. senat.fr
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