Après la diffusion du documentaire Inceste, que justice soit faite, Marina Carrère d’Encausse anime un débat sur ce sujet délicat. Elle invite des témoins et des spécialistes à faire part de leurs réflexions. Comment lutter contre les abus sexuels commis sur des enfants, qui provoquent de terribles traumatismes ?
« Le Monde en face » s’est emparé d’un sujet difficile mais dont il est grand temps de parler : l’inceste et la manière dont la justice perçoit et traite ce crime. Que valent la parole d’un enfant, les souvenirs d’un adulte ? Comment la justice appréhende-t-elle ce genre d’affaires ? La journaliste Audrey Gloaguen tente de répondre à nos questions au travers de plusieurs témoignages de victimes mardi 9 mars à 20.50 sur France 5.
Les témoignages sont rares à la télévision avant les années 80, car, le sujet est encore tabou. Le tournant décisif a lieu en 1986 avec l’émission « les Dossiers de l’écran » qui connaît un écho retentissant dans la presse nationale, régionale et étrangère. L’émission donne la parole à des victimes de l’inceste dont une femme à visage à découvert, Eva Thomas. 35 ans plus tard Eva Thomas a accepté de venir à nouveau témoigner sur le plateau de Rembob’ina.
Invitées : Eva Thomas, écrivaine, Muriel Salmona, psychiatre, fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie et Agnès Chauveau de l’INA
Afin de lutter contre les violences sexuelles à l’encontre de mineurs, les députés ont fixé à 15 ans le seuil de non-consentement. Pour Marie-Pierre Porchy, ancienne magistrate et juge des enfants, l’inceste est un sujet qui n’a pas assez été pris au sérieux jusqu’ici.
Invitée de Patrick Cohen, mercredi sur Europe 1, Marie-Pierre Porchy, juge des enfants puis juge d’instruction pendant plus de trente ans, évoque les progrès que la loi doit, selon elle, encore faire pour mieux reconnaître les victimes d’inceste, et surtout favoriser leur reconstruction psychologique.
« Les agresseurs rejettent la responsabilité sur l’enfant »
Mieux faire le lien entre travail judiciaire et psychologique
Selon Edouard Durand, le juge des enfants au tribunal de Bobigny, l’inceste « ôte la place de l’enfant dans la lignée familiale » et lui retire tout sentiment de protection dans le foyer familial.
Dans l’émission « À l’air libre » mardi, le magistrat Édouard Durand, co-président de la Commission inceste et juge des enfants depuis dix-sept ans, répète que les fausses accusations sont rares et qu’il faut protéger les enfants.
Les médias enquêtent sur ces questions de viol ou d’inceste et il semble que la parole se libère. Pourtant, la justice n’a bien souvent pas encore fait son travail. Les médias installent-ils une forme de tribunal populaire ? Quelle est leur responsabilité ? Les victimes ont-elles besoin de ces lieux de parole pour être enfin reconnues dans leur souffrances que la justice n’est pas capable de leur donner ?
Invitées : Nathalie Gallant, avocate au barreau de Bruxelles ; Ariane Chemin, grand reporter pour le journal Le Monde.
Yasmine Lamisse, chroniqueuse juridique, aborde la notion du consentement en droit en s’inspirant du livre » Le consentement » de Vanessa Springora. Vidéo – Durée : 16m20
Le consentement, définition
Le consentement de la prétendue victime davantage pris en compte
L’inceste en Belgique
La majorité sexuelle et le consentement en Belgique
La majorité sexuelle et le consentement en France
La notion de consentement dans l’inceste et la majorité sexuelle
À l’heure de #MeTooIncest, une association bretonne propose une nouvelle méthode pour accompagner l’enfant avant qu’il soit entendu par la justice, sur les violences qu’il a subies ou dont il a été témoin. À Rennes, les gendarmes viennent d’être formés à cette méthode appelée Calliope.
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