La chanteuse, Ann O’aro, raconte comment son éducation emprunte d’autoritarisme, de violence systématique et d’inceste l’a façonnée. Comment son père, gardien de prison, l’a formatée. Et sa difficulté à retrouver une normalité sociale, un équilibre dans ses relations avec les autres : qu’est-ce qui se dit, qu’est ce qui ne se dit pas ? Comment réagir quand on voit que la personne en face éprouve du désir ? Quand est-ce qu’on doit refuser ce qu’on nous demande ?
« Ces gens-là » est un livre qui vient de sortir et qui rend lisible l’innommable. Il raconte l’histoire de huit victimes de l’inceste. Cet ouvrage est signé Béatrice Riand, en collaboration avec Sarah Briguet et Yves Gaudin. Ils étaient tous les trois sur notre plateau. (Durée : 5 min)
Tout juste sorti de presse avec un vernissage officiel ce samedi 21 octobre, « Ces Gens-là », initié par Sarah Briguet et écrit par Béatrice Riand se veut à la fois source de débat et porteur d’espoir pour briser les tabous autour de l’inceste.
Victime d’inceste de ses 3 à 12 ans, elle témoigne dans le documentaire coréalisé par Emmanuelle Béart, Un silence si bruyant. Et raconte son histoire dans Norma(le), un spectacle de stand-up drôle, et poignant.
Comment faire pour se laisser aimer par un homme quand on s’est fait si mal aimée petite par celui qui aurait dû vous protéger ? Comment se laisser aimer quand on se déteste ? Comment peut-on envisager la maternité et devenir maman d’une petite fille quand on a tellement souffert d’avoir été mis au monde fille ?
Flora, jeune femme de 33 ans raconte son histoire, celle de l’inceste par un père, et par un oncle. Celle d’une famille qui a transporté ce crime de générations en générations. Et bien sûr, la sienne, celle d’une jeune femme qui lutte depuis des années pour remettre les souvenirs dans l’ordre, affronter les images tapies au coin de sa mémoire, confronter sa famille et se retrouver exclue, comme si tout était de sa faute.
Podcast Ovaires the Rainbow par Capucine Coudrier – Episode n° 36
…Saskia a 22 ans. Elle ne s’aime pas, elle n’aime pas sa vie et ce mal profond qui l’habite. Elle ne sait pas d’où il vient, elle ne sait pas mettre un mot dessus. Elle s’est perdue, perdue dans les bras des garçons, dans l’alcool, la drogue… Comment pourrait-elle aimé et être aimée ? Saskia crie, un dernier cri de désespoir. Et soudain, elle sent un apaisement. Peut-être que la vie vaut le coup finalement ?
C’est un phénomène tabou, où le silence est légion. Silence des victimes, silence de la famille, silence de la société. Pourtant, les chiffres font froid dans le dos. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, une fille sur cinq et un garçon sur douze subit des violences sexuelles. La Belgique n’est pas épargnée. Aucun chiffre officiel, mais des témoignages multiples. Des victimes brisent le silence.
C’était il y a presque 40 ans : Eva Thomas témoignait à la télévision de l’inceste subi dans son enfance. Un tabou était brisé, pourtant ce sujet fait encore l’objet d’une grande omerta. Eva Thomas témoigne dans ce reportage du 20H de TF1. (Durée : 2 min)
L’association EPA « Ecoute-moi, Protège-moi, Aide-moi » et le collectif « Stop VIF Protégeons nos enfants » ont organisé la troisième édition de « La honte change de camp » à Saint-Denis, ce samedi 30 septembre. 25 victimes de viol ou d’inceste ont pu prendre la parole et commencer ainsi à guérir.
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