Pendant plusieurs jours, une équipe de France 3 Bourgogne a échangé avec des victimes qui ont eu le courage d’en parler et a rencontré les acteurs policiers, judiciaires et psychologiques qui interviennent au cours d’une affaire.
Une vague de témoignages a déferlé sur les réseaux sociaux : #MeTooInceste, puis #MetooGay. Dans votre Penser les luttes de cette semaine, nous explorons cette nouvelle libération de la parole, trois ans après #MeToo. Que disent ces témoignages de nos familles, de nos institutions, de notre société ?
Intervenant·e·s : Léonore Le Caisne, Nicolas Martin, Noémie Saïdi-Cottier
Au cours de cet épisode, vous allez entendre les témoignages de Tatyana et de Marie autour de l’annonce à ses proches, lorsqu’on a été victime d’inceste.
Après avoir relayé sur nos réseaux sociaux différents témoignages sur l’inceste, plusieurs lecteurs questionnent à la fois le fait que cela ait pris autant de temps aux victimes de prendre la parole et le fait même qu’elles aient besoin d’en parler publiquement. Pourtant, prendre des années à parler est normal, explique Marie Bréhu, psychologue à SOS Inceste & Violences Sexuelles et parler est indispensable à la reconstruction.
La révélation d’un inceste, lorsqu’elle advient enfin, se produit en moyenne pour les mineurs environ quinze ans après les faits. Pourquoi les victimes parlent-elle si tard de l’abus qu’elles ont connu, pourquoi ce mutisme ? Hélène Vecchiali, auteure du Silence des femmes (Albin Michel) revient sur trois raisons peu souvent évoquées.
La sidération traumatique et post traumatique
La culpabilité irrationnelle liée à la confusion des langues
C’est l’histoire d’un long silence familial. D’un secret de plusieurs décennies finalement brisé par un fils contre la volonté de sa mère. « Pendant presque toute sa vie, ma mère a refusé qu’on parle de ce qui lui était arrivé. Mais au bout d’un moment, ce silence m’est devenu insupportable », raconte Yves qui, en 2012, a révélé à toute sa famille les faits d’inceste commis contre sa mère. Près de soixante ans plus tôt.
“La familia grande” de Camille Kouchner s’inscrit dans la lignée de ces livres qui ont fait voler en éclats des secrets de famille en visant parfois des personnalités publiques. Selon les époques, ces récits n’ont pas tous reçu le même accueil.
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