La chanteuse, Ann O’aro, raconte comment son éducation emprunte d’autoritarisme, de violence systématique et d’inceste l’a façonnée. Comment son père, gardien de prison, l’a formatée. Et sa difficulté à retrouver une normalité sociale, un équilibre dans ses relations avec les autres : qu’est-ce qui se dit, qu’est ce qui ne se dit pas ? Comment réagir quand on voit que la personne en face éprouve du désir ? Quand est-ce qu’on doit refuser ce qu’on nous demande ?
L’association EPA « Ecoute-moi, Protège-moi, Aide-moi » et le collectif « Stop VIF Protégeons nos enfants » ont organisé la troisième édition de « La honte change de camp » à Saint-Denis, ce samedi 30 septembre. 25 victimes de viol ou d’inceste ont pu prendre la parole et commencer ainsi à guérir.
Ce mois de septembre, le gouvernement lance une vaste campagne pour sensibiliser la population à l’ampleur du fléau que représente l’inceste. Dans le même temps, la Ciivise risque de disparaître à la fin de l’année, au grand dam des associations à La Réunion.
La musicienne Ann O’aro nous explique comment elle transforme ses souffrances personnelles à travers sa musique, le maloya. Ce genre emblématique de l’île de la Réunion lui permet aussi d’aborder la difficile décolonialisation et ouvrir des voies d’émancipation. (Durée : 9 min)
Les associations craignent une régression avec l’extinction programmée de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Créée pour une mission de deux ans, son mandat expirera fin décembre. Une pétition a été lancée.
Ce premier épisode rapporte le témoignage de Désirée, qui vit au Tampon, dans le sud de La Réunion. Elle a découvert que sa fille avait été violée à plusieurs reprises par son beau-frère qui était également son voisin.
Une délégation de la Ciivise est arrivée à la Réunion. Il s’agit d’un comité qui traite de l’inceste en France, qui sensibilise sur la reconnaissance de l’état de victime et contribue à la protection de l’enfance.
Article qui propose plusieurs vidéos de témoignages
Elles et ils s’appellent Lubna, Nathalie, Aliane ou encore Nicolas… Tous ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Une enfance marquée par l’inceste, les viols, mais également et surtout le silence, la destruction et parfois la plainte. Des hommes et des femmes qui, à l’occasion de la venue de Ciivise, ont accepté de livrer leur témoignage.
Article qui propose plusieurs vidéos de témoignages
Ce mardi 27 juin, et pour la première fois à La Réunion, a eu lieu une réunion de la Ciivise. À La Réunion, où le constat est « catastrophique », ce sont 5.348 informations préoccupantes pour violences qui ont été relevées en 2022. Des violences en hausse de 6,7%.
La CIIVISE est en déplacement à La Réunion cette semaine. Son but est de renforcer la protection des enfants, de mieux prévenir les violences sexuelles et de lutter contre l’impunité des agresseurs. Des réunions publiques sont organisées à Saint-Denis et à Saint-Pierre. L’Etat est présent pour apporter son soutien sur le sujet.
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