Dans « Une famille », son premier film, Christine Angot interroge le silence destructeur et engage un dialogue sur l’indicible – le viol, l’inceste – avec des membres de sa famille, notamment sa belle-mère, « l’épouse de son bourreau » qui a refusé de voir la réalité en face.
25 ans après le livre « L’inceste » et trois ans après « Un voyage dans l’Est », la romancière Christine Angot se dévoile dans un documentaire poignant avec « Une famille ». Elle interroge ses proches sur l’inceste dont elle a été victime, violée dès son enfance par son père. Une manière de briser le silence, mais surtout, de faire retentir celui des autres.
Christine Angot a choisi la littérature pour vivre et prolonge son geste artistique par « Une famille », un premier film tourné sans fiction. Accompagnée d’une caméra, elle y part à la rencontre de membres de sa famille pour les confronter à la réalité de l’inceste subi.
Dans son documentaire « Une famille », tourné en quelques jours et truffés d’images d’archives, l’écrivaine Christine Angot revient sur l’inceste dont elle a été victime par son père. Sorti ce 20 mars, le documentaire a été présenté lors de la 74ème Berlinale. (Durée : 2 min)
La romancière passe pour la première fois derrière et devant la caméra pour interroger ses proches sur le calvaire qu’elle a subi après avoir été violée par son père
Dans son premier documentaire, Une Famille, Christine Angot retourne sur les lieux de son adolescence, période à laquelle elle fut violée à de nombreuses reprises par son père Pierre. Un quart de siècle après la mort de celui-ci, elle tente d’entamer un nouveau dialogue avec celles et ceux qui auraient pu l’aider mais n’y ont rien fait: sa mère, son ex-mari, la dernière femme de son père… Une série de conversations à bâtons rompus qui dit beaucoup de la grande solitude dans laquelle sont plongées les victimes d’inceste.
L’écrivaine signe son premier film comme réalisatrice avec le magistral « Une famille », documentaire dans lequel elle confronte certains proches à son passé et à ses écrits, et en particulier à l’inceste subi de la part de son père pendant son adolescence. Un film choc et dur, mais qui laisse aussi entrer une jolie lumière.
Christine Angot est la première autrice en France à écrire sur l’inceste, explorant avec crudité l’intimité et la complexité des relations familiales. Après avoir mis les lecteurs face à l’effroi de l’inceste, l’autrice devient réalisatrice, et confronte sa famille à l’horreur vécue.
A l’occasion de la mise en scène de « Voyage dans l’Est » de Christine Angot par Stanislas Nordey au Théâtre National de Strasbourg, l’auteure répond aux questions de Laure Murat. Un échange entre les deux écrivaines sur l’écriture et sur l’œuvre de Christine Angot. (Durée : 56 min)
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