La Ciivise préconise une obligation de signalement pour les médecins et que ceux-ci soient protégés de poursuites disciplinaires. Seulement 5% des signalements émanent de médecins.
Après avoir recueilli 11 000 témoignages, la commission indépendante sur les abus sexuels chez les enfants appelle à mieux accompagner les victimes. Elles se retrouvent, trop souvent seules, comme l’ont raconté ces femmes à franceinfo.
La Ciivise vient de rendre un rapport d’étape. Dans ses préconisations, la elle souligne la nécessité de prendre en compte les filles et les garçons en situation de handicap. Mais elle traite à peine des violences dans les établissements.
La vice-présidente du conseil national de l’ordre des médecins, Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi a déclaré, jeudi 31 mars, que l’ordre des médecins n’est « pas favorable » à une « obligation de signalement » pour les médecins qui soupçonnent des violences sexuelles chez un enfant, comme préconisé par la Ciivise.
En France, près de 6 millions de personnes ont subi une agression sexuelle dans leur enfance. Le 12/13 est allé recueillir leurs témoignages. Ce qu’elles ont subi est parfois très difficile à entendre.
Créée par le gouvernement, la Ciivise, dont les travaux commencés il y a un an continuent jusqu’en 2023, publie à mi-parcours ses « conclusions intermédiaires ».
Médecin, enseignant, juge des enfants : tout professionnel en lien avec l’enfant devrait lui poser la question de l’existence de violences sexuelle, sans attendre que l’enfant en parle de lui-même. Et les signaler en cas de soupçon. À l’heure actuelle, la commission craint que le risque de poursuites disciplinaires ne les « inhibe ».
Les victimes de violences sexuelles qui reçoivent dans l’année des soins spécialisés en psychotrauma ont des chances d’effacer en grande partie les souffrances traumatiques, indique le Dr Karen Sadlier, docteur en psychologie clinique.
L’abus sexuel ça arrive aussi aux garçons. Le Collectif National sur la Victimisation Sexuelle au Masculin (CNVAM) présente ces 5 capsules vidéo de sensibilisation recueillant les témoignages d’hommes ayant vécu des situations d’abus sexuel en enfance.
« Il faut poser les bonnes questions » et ne « pas attendre la révélation » de l’enfant, insiste l’ex-juge pour enfant Édouard Durand, co-président de la Commission sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants qui rend ses premières préconisations. francetvinfo.fr
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