C’est l’un des crimes les plus tabous : l’inceste, dénoncé par des milliers de victimes sur les réseaux sociaux, après la publication du livre-choc de Camille Kouchner, qui racontait l’inceste subi par son frère. France Inter a recueilli la parole d’une victime de triple inceste qui a livré son cauchemar aux policiers.
Le silence régnant autour de l’inceste et de la pédocriminalité s’étiole. Quatre femmes catholiques, dont trois Nordistes, ont publié un livre en décembre 2020 basé sur les témoignages de victimes.
Les témoignages de personnes ayant été victimes d’inceste étant enfant se multiplient, mais peu seront suivis d’une action en justice, car les faits sont souvent prescrits.
Flavie Flament, Christine Angot, Annie Ernaux ou encore récemment Camille Kouchner : les ouvrages de ces autrices, dans lesquels elles révèlent des crimes sexuels, ont contribué à faire bouger les lignes et évoluer les mentalités.
Ines* a 29 ans. A 9 ans, elle est agressée sexuellement par son oncle. Quand elle apprend dix ans plus tard que ses petites sœurs ont, elles aussi, été les proies de cet oncle incestueux, elle veut le dénoncer. Mais toute sa famille lui intime l’ordre de se taire avant de la rejeter comme une brebis galeuse.
Alors que la parole des victimes d’inceste se libère depuis l’affaire Duhamel, Sandrine témoigne au micro d’Europe 1 des abus subis de la part de son beau-père, entre ses 10 ans et ses 12 ans. Un témoignage bouleversant qui met également en lumière les conséquences psychologiques de tels actes, et la difficile reconstruction.
Des milliers de témoignages déferlent ces jours-ci sur les réseaux sociaux à propos de l’inceste. Cette libération de la parole est vue avec satisfaction par Ghislaine Pieux, victime d’inceste dans son enfance, devenue éducatrice et adjointe au maire de Sens (Yonne) et engagée auprès des victimes.
Le livre de Camille Kouchner a libéré la parole de milliers de victimes, un effet salué par les associations qui espèrent une véritable prise de conscience.
Cette conseillère municipale « Paris en Commun » de Paris témoigne de son expérience personnelle traumatisante. Elle déplore qu’il puisse exister un débat sur l’idée d’un consentement de l’enfant.
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