Ce mois-ci on parle sans détours de l’inceste, des conséquences sans fin qu’il impose aux victimes. Ces conséquences sont liées directement au tabou qu’il représente dans notre société et donc au silence qui l’entoure et au secret imposé aux victimes.
La mémoire familiale est une maison pleine de secrets. S’y trouvent parfois des enfants mort-nés, des maladies mentales inacceptées, des condamnations tues, et dans les cas les plus graves, de la violence ou de l’inceste.
Les récentes révélations sur les faits d’inceste reprochés au politologue Olivier Duhamel ont soulevé de nombreuses questions. Dont celle-ci : Pourquoi et comment de tels faits ont-ils pu rester cachés aussi longtemps ?
Séance n°4 du séminaire de recherche interdisciplinaire (EHESS, Paris) 2020-2021 : « Taire, confier, révéler. Le secret, de l’intime au social ».
Sylvaine Camelin (anthropologue, université de Paris-Nanterre, LESC) : « Entre secret et prudence : la gestion des informations personnelles dans la prise en charge des enfants confiés à l’ASE » – (Durée de la vidéo : 1h03)
Véronique Blanchard (ENPJJ) : « Secret ou surdité ? La justice des enfants face aux violences sexuelles sur mineures (1950-1960) » – (Durée de la vidéo : 52m)
Plus ou moins lourd, plus ou moins caché, lorsqu’un secret pèse sur une famille, ce sont tous les rapports qui sont brouillés. Comment débusquer le secret lorsqu’on le perçoit confusément ? Comment en accepter la révélation, et réussir à reprendre le cours de sa vie ?
Pour en savoir plus sur les secrets de famille, nous recevons :
Fanny, 23 ans, victime d’inceste pendant son enfance et son adolescence. Elle nous explique que ce secret douloureux était connu dans la famille.
Dr Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, auteur du livre « Les secrets de famille ».
Si les affaires médiatisées comme celle de Camille Kouchner aident à la sensibilisation autour de ce tabou ultime, au sein des familles, la parole peine toujours et encore à se libérer. Entretien avec Philip Jaffé, psychologue spécialisé dans les droits de l’enfant.
C’est l’histoire d’un long silence familial. D’un secret de plusieurs décennies finalement brisé par un fils contre la volonté de sa mère. « Pendant presque toute sa vie, ma mère a refusé qu’on parle de ce qui lui était arrivé. Mais au bout d’un moment, ce silence m’est devenu insupportable », raconte Yves qui, en 2012, a révélé à toute sa famille les faits d’inceste commis contre sa mère. Près de soixante ans plus tôt.
Pourquoi, quand un crime est connu d’un ou plusieurs individus au sein d’une organisation, ces derniers gardent-ils le silence ? Comment comprendre les rouages du silence ?
Les récentes révélations sur les faits d’inceste reprochés au politologue Olivier Duhamel ont soulevé de nombreuses questions. Dont celle-ci : Pourquoi et comment de tels faits ont-ils pu rester cachés aussi longtemps ?
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