Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie », va être reçue mardi par Eric Dupont-Moretti dans le cadre d’une consultation menée au sein du gouvernement sur les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles. Invitée d’Europe 1 dimanche, elle a plaidé en faveur d’une imprescriptibilité de ces crimes.
Alors que le délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs a été allongé à 30 ans en 2018, des voix s’élèvent pour demander leur imprescriptibilité, en particulier pour l’inceste, depuis que l’affaire Olivier Duhamel a éclaté.
C’est à elle que l’on fait souvent appel lorsqu’il faut expliquer les mécanismes de la mémoire chez les victimes de violences et de viol. Et en particulier l’amnésie traumatique, une notion que cette psychiatre-militante infatigable cherche à faire reconnaître par la justice.
Les travaux de la psychiatre Muriel Salmona sont au cœur de la réforme prévue par l’exécutif. Pourtant, ils ne font pas l’unanimité parmi les spécialistes de la mémoire.
Les violences sexuelles sont très traumatisantes, avec un impact grave sur la santé des victimes à long terme. Pourtant, la protection et la prise en charge des victimes, principalement des enfants, restent très insuffisantes et tardives. Sont en cause la méconnaissance de la réalité de ces violences et de leurs conséquences psychotraumatiques : mémoire traumatique et dissociation post-traumatique. En comprendre les mécanismes pour mieux les identifier et les traiter est essentiel.
Sidération, indifférence apparente, difficultés d’apprentissage, conduites à risque et addictives, violences à nouveau subies ou agies… Le Dr Muriel Salmona explique les conséquences psychotraumatiques des violences sexuelles sur les enfants et les mécanismes de réparation possibles, même des années plus tard.
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