Essentielle dans l’approche globale des violences intrafamiliales (VIF), la prise en charge psychologique doit intervenir le plus tôt possible afin que les violences puissent rester « comme une cicatrice, une blessure qui n’est plus active », estime la docteure en psychologie clinique Karen Sadlier, qui milite pour faire évoluer la loi relative à l’autorité parentale des mis en cause.
Le documentaire Une famille, de Christine Angot, connaît un beau succès en salles depuis sa sortie il y a un mois. C’est tant mieux. Je l’ai vu, j’ai été bouleversée, stupéfaite, j’ai pleuré cinq fois. Mais c’est peut-être lors d’une intervention médiatique d’Angot elle-même que j’ai été le plus renversée. L’autrice et réalisatrice y raconte comment, tous les jours, depuis plus de trente ans, la pensée de l’inceste qu’elle a subi dans sa jeunesse refait surface dans sa vie.
Valentine de Lussy, illustratrice alsacienne de la BD « Les yeux fermés », évoquant le sujet l’inceste au fil de ses pages, retrace son travail au côté des scénaristes. (Durée : 4 min)
La France n’est pas la seule à être frappée par le fléau de l’inceste, en témoigne le généticien Jim Wilson qui a analysé le génome de plusieurs milliers d’Américains. Résultat : un sur 7 000 serait né d’un inceste. Un chiffre qui pointe un sujet tabou, enjeu juridique et de santé publique.
Dans ce deuxième épisode, de nouveaux mécanismes sont analysés : la psychophobie et d’autres oppressions systémiques, la culpabilisation et enfin, la sacralisation de la famille.
Une personne sur 7.000 descend de parents au premier degré, c’est-à-dire d’une relation entre frère et sœur ou entre parent et enfant. C’est ce qu’a pu constater Jim Wilson, chercheur à l’Université d’Édimbourg, en se servant de la base de données Biobank qui contient les génomes de 500.000 personnes.
Plongée au cœur d’une réalité souvent occultée, ce documentaire déchire le voile sur le lourd tribut des enfants victimes d’abus sexuels et d’inceste en France. Ballotés dans les méandres du système judiciaire, des mères arrachées à leurs enfants luttent depuis des années contre un monstre à deux têtes : l’abus et l’indifférence.
Vidéo : Pédocriminalité en France : Le courageux combat des mères désenfantées
Des livres récents et remarqués traitent de près ou de loin de l’inceste. La littérature permet l’émergence de récits intimes, qui entraînent une prise de conscience large de ce fléau, faisant comprendre la nécessité de lutter contre.
La Maison Saint-Gervais accueille le spectacle « Chienne » mis en scène par Fabrice Gorgerat, tiré du roman d’autofiction de Marie-Pier Lafontaine.
Le texte parle de l’enfance de l’auteure et de sa soeur, qui ont vécu des violences sexuelles de la part de leur père. Le livre met des mots sur son combat.
Notre site utilise des cookies pour réaliser des statistiques et enregistrer vos préférences. Si vous continuez sur notre site, nous considérons que vous êtes d'accord.Ok