L’historienne Fabienne Giuliani : «On a trop décrédibilisé la parole des enfants»
Mediapart – 20/01/21 – Article par Lénaïg Bredoux : Spécialiste de l’inceste, Fabienne Giuliani réagit au mouvement de prise de parole des victimes sur les réseaux sociaux consécutif à la publication du livre de Camille Kouchner. Elle rappelle comment, depuis la fin du XIXe siècle, on a peu à peu discrédité la parole des enfants. Et justifié le pire.
Eva Thomas, victime d’inceste, est une des premières à avoir témoigné en France à visage découvert, en 1986. Aujourd’hui, elle revient sur son histoire pour « Envoyé spécial », et espère que les voix d’autres victimes seront davantage entendues. Comme celle de Iélena.
Il y a presque quarante ans, pour la première fois en France, une victime d’inceste témoignait à visage découvert à la télévision. Une époque pas si lointaine, et pourtant… Au standard de l’émission, mais aussi sur le plateau, bien des réactions susciteraient aujourd’hui l’indignation. francetvinfo.fr
En 1986, l’émission de débat de société « Les dossiers de l’écran » décide de parler de l’inceste et donne la parole à des victimes. Cette émission fera grand bruit dans les médias et dans l’opinion publique tant le tabou de l’inceste demeure persistant dans la société française.
Emission Les dossiers de l’écran diffusée le 2 septembre 1986
Du 30 octobre au 20 novembre, de 20h à 22h, Le Forum de l’Enfance Libre lance le premier volet d’une série en trois temps sur la pédocriminalité.
Réalisée par Manuèle Lang, journaliste, et par Ophélie Perrin, thérapeute, cette première série d’interviews donnera la parole à des victimes qui ont fait de leur vécu leur combat, à des professionnels de la protection de l’enfance ainsi qu’à des chercheurs.
Consacrée au soutien des victimes, cette table ronde permet de discuter d’outils concrets pour aider et recueillir la parole des victimes d’inceste. Elle fait suite à la diffusion des six épisodes de notre podcast “Ou peut-être une nuit” qui interroge les mécanismes de construction du silence autour de l’inceste et des violences intra-familiales.
Intervenantes : Isabelle Aubry, Muriel Salmona et Eva Thomas
Consacrée au soutien des victimes, cette table ronde permettra de discuter d’outils concrets pour aider et recueillir la parole des victimes d’inceste.
Elle fait suite à la diffusion du podcast “Ou peut-être une nuit” qui interroge les mécanismes de construction du silence autour de l’inceste et des violences intra-familiales.
Seront présentes Isabelle Aubry, fondatrice de l’Association internationale des victimes de l’inceste, Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, et Eva Thomas, première femme à avoir parlé publiquement de l’inceste qu’elle avait subi.
En 1986, Eva Thomas est la première victime d’inceste à témoigner à visage découvert, libérant la parole sur ces violences. « Il faut sortir du débat sur le consentement de l’enfant qui n’a pas lieu d’être, qui nous fait marcher sur la tête et sème la confusion », écrit-elle trente ans plus tard.
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