Des violences sexuelles, ou de l’impératif catégorique moral et épistémologique de ne plus recourir au vocable d’abus sexuel

anglais: Sexual violence, or the categorical moral and epistemological imperative to not use the French term “abus sexuel”

Manière de chronique de la vie psychiatrique vendéenne, cet article constitue un témoignage en forme de conclusion d’une expérience clinique de 12 années intenses, passionnantes et souvent douloureuses que rien ne nous prédisposait à traverser. Exerçant en psychiatrie infantojuvénile alors, le devoir éthique d’améliorer nos prises en charge thérapeutiques pour les victimes d’agressions sexuelles nous a poussé à créer également des dispositifs de soins pour les auteurs de violence sexuelle majeurs et mineurs. Nous en avons relaté dans divers articles les modalités et les effets, illustrés par de nombreux cas cliniques. Dans celui-ci, nous voudrions sensibiliser les professionnels de la santé, de la justice, du médicosocial, et autres sur la nécessité d’appréhender cette problématique avec rigueur et sérieux en ne cédant pas à des facilités de langage qui s’avèrent contre-productives pour la prise en charge des victimes et des auteurs : qu’il n’est plus possible pour le dire clairement, de désigner par le concept d’abus, tout fait d’agression relevant du champ du sexuel.

1. In vivo d’abord, ou de la clinique, de la clinique d’abord et avant tout…
2. Rapide état des lieux relatifs aux violences sexuels en 2022
3. À propos de la prise en charge des auteurs de violence en 2022
4. Arguments pour que l’on cesse de désigner les violences sexuelles par le concept d’« abus sexuel », en guise de conclusion

Agression sexuelle, Terminologie, Auteur de violence sexuelle, Victime, Prise en charge, Cas clinique

Abus sexuel