
L’expertise psychiatrique des incestueux au XIXe siècle : un exercice insignifiant ?
Fiche mise à jour le 11 juin 2021
En bref
Description
Expertise psychiatrique et genre
Titre traduit :anglais: Is the Psychiatric Expertise of the Incestuous in the Nineteenth Century an Insignificant Experience?
Résumé :Les théories aliénistes issues des écrits de Pinel puis d’Esquirol créent dans la première moitié du siècle la catégorie de l’érotomanie permettant d’appréhender nouvellement certains criminels sexuels comme des déviants. Affinant ces théories initiales, la science psychiatrique qui prend son essor dans les trente dernières années du siècle, réévalue ces déviances pour les détailler et les analyser désormais en termes de perversions. Parallèlement à ce mouvement de réflexion, l’inceste commis par les hommes est l’objet d’une multiplication d’écrits juridiques, sociaux et littéraires mettant tous en exergue la dangerosité du phénomène et de ses auteurs à l’égard de la société. Pour autant, l’inceste masculin n’est jamais théorisé comme une perversion sexuelle à l’inverse de l’inceste féminin dont les auteures sont systématiquement expertisées comme des déviantes ou des perverses. Dès lors, quels facteurs explicatifs peuvent être avancés pour comprendre à la fois l’absence de l’inceste masculin dans le champ de l’expertise psychiatrique de la fin du siècle et la présence de l’inceste féminin, alors même que ce dernier est un phénomène peu présent dans les discours sociaux de l’époque ?
Sommaire :L’inceste : une folie ?
Expertise(s)
Histoire, 19e siècle, Histoire de la psychiatrie, Expertise psychiatrique, Pathologie psychiatrique, Paraphilie, Représentation sociale, Inceste, Auteur de violence sexuelle, Agresseur homme, Agresseur femme
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