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L’Affaire Nozière. La parole sur l’inceste et sa réception sociale dans la France des années 1930

Fiche mise à jour le 10 juin 2021

En bref

Numéros : vol. 56-4, nº 4, ISSN 0048-8003 (Imprimé), ISSN 1776-3045 (En ligne)
Date de publication : 2009
Etendue : pp. 190-214
Liens internet : DOI

Description

Résumé :

En 1933, à Paris, Violette Nozière, âgée de 18 ans, empoisonne son père. Arrêtée, elle explique l’avoir tué parce qu’il entretenait avec elle des relations incestueuses depuis qu’elle avait douze ans. Cet article revisite l’une des affaires judiciaires les plus célèbres de l’entre-deux-guerres, à partir de cette question de l’inceste : comment la société de l’époque a-t-elle traité l’hypothèse d’une jeune fille violée par son père ? Malgré la logique du tabou qui a frappé cette hypothèse et son rejet final par la justice, le retentissement de cette affaire s’explique par la visibilité qu’y a trouvée la question de l’inceste et le débat public qu’elle a nourri. Cette étude plaide pour une approche micro-historique susceptible d’éclairer la place de l’entre-deux-guerres dans l’évolution des sensibilités collectives aux violences sexuelles.

Sommaire :

  • « Si j’ai agi ainsi, vis-à-vis de mes parents, c’est que, depuis six ans, mon père abusait de moi »
  • « La monstrueuse accusation »
  • « La tardive révolte d’une vertu par ailleurs fort peu intacte »
  • « Violette aurait-elle dit la vérité ? »
  • « Monsieur le juge d’instruction… il est malheureusement vraie, qu’il existent des pères indigne… »
  • « J’ai eu le sentiment que, pendant quelques jours, la France entière a pensé (pour s’en indigner bien sûr) à tuer son père »
  • Inceste, vrai ou faux ?

Mots clés SantéPsy :

Histoire, 20e siècle, Inceste, Justice, Représentation sociale, Parricide

Détails

Langue : français
Numéro de fiche : 644
Catalogue(s) : CrossRef
Type de fiche : Article de périodique
Création : 23/11/2018
Dernière modification : 10/06/2021
Statut : Publié