Céder n’est pas consentir : Une approche clinique et politique du consentement
Fiche mise à jour le 3 mai 2024
En bref
Description
Cet ouvrage a pour ambition de donner une portée clinique et politique à l’aphorisme "Céder n’est pas consentir". Il démontre la profondeur de cette distinction, en s’appuyant sur la psychanalyse, la philosophie et la littérature. Le consentement porte toujours en lui une énigme, car consentir, c’est dire "oui", sans savoir, sur fond d’un pacte de confiance avec l’autre. Ce fondement énigmatique du consentement, qui peut aussi comporter une ambiguïté, ne doit pas être confondu avec le forçage.
Cet essai pose donc la nécessité éthique d’affirmer une frontière entre "consentir" et "céder" en distinguant l’énigme du consentement comme expérience subjective, de l’expérience du traumatisme sexuel et psychique. Examinant les différents degrés du "se laisser faire", depuis l’expérience de la passion amoureuse jusqu’à celle d’un "se forcer soi-même à faire ce qu’on ne désire pas", Clotilde Leguil montre comment la frontière peut devenir trouble. Traumatisme de guerre, traumatisme intime, comment revenir de ce qui s’est produit ? Comment à nouveau consentir à dire ? S’inscrivant dans l’actualité du mouvement metoo, des collages anti-féminicides, et de la parution du récit événement de Vanessa Springora, cet essai, clinique et politique, fait valoir la nécessité de retrouve une langue à soi, pour pouvoir dire "je" à nouveau.
Sommaire :- Le « Nous » de la révolte, le « Je » du consentement
- Énigme du consentement
- Entre « céder » et « consentir », une frontière
- Le consentement, intime et politique
- En deçà de consentir, « se laisser faire »
- "Céder sur"
- "Céder à"
- Langue coupée
- Qui me croira ?
- Ressusciter le silence, pouvoir en revenir
- Consentement à être autre à soi-même
- Folles concessions
- Au-delà de la révolte, consentir à dire
Sexualité, Relation homme-femme, Culpabilité, Traumatisme psychique, Agression sexuelle, Psychanalyse
Mots clés libres :