Sortir du silence de l’inceste : réflexions sociologiques sur une longue occultation sociale

Colloque organisé par les laboratoires ERMES et CERDP (Université Côte d’Azur, EUR LexSociété), Faculté de droit et science politique de Nice, 28/04/2022

Dans le contexte de libération de la parole des femmes victimes de violences sexuelles (mouvement #Meetoo, #balanceton porc) et de vifs débats sociaux sur les rapports de domination de genre, on a découvert avec stupeur en France, l’ampleur des situations réelles d’inceste où les enfants sont les premières victimes, des filles mais aussi des garçons. Pourtant aujourd’hui, la société semble (re)découvrir l’inceste, alors qu’en France on en parle depuis les fin des années 80, dans le sillage des fortes mobilisations féministes contre les violences sexuelles et des acteurs de la protection de l’enfance contre la maltraitance. Cet apparent paradoxe s’explique par les mises sous silence de l’inceste qui dans leur complexité ont induit collectivement un déni de reconnaissance sociale des victimes. Cette communication se propose donc de réfléchir au silence de l’inceste et son assignation à l’invisibilité, aux changements sociologiques qui ont permis de favoriser une prise de conscience sociale sur la réalité ordinaire de l’inceste : celle d’une violence sexuelle spécifique commise sur enfant.

L’inceste : un interdit anthropologique massivement transgressé

Une longue occultation de l’inceste : le poids d’une invisibilité sociale

• Invisibilité sociale de l’inceste dans les textes juridiques : entrée tardive du mot dans la loi
• Invisibilité sociale de l’inceste dans les sciences académiques, en particulier l’anthropologie

Prise de paroles collectives et besoin de reconnaissance sociale

Inceste, Question de société, Silence, Déni, Interdit, Législation, Anthropologie, Prévalence, Victime

Reconnaissance

Fait partie de: L’inceste face au droit et à la justice : regards croisés des sciences sociales (Colloque)