Que faut-il retenir du troisième Comité interministériel à l’enfance présidé par Élisabeth Borne ?

À l’occasion d’un troisième Comité interministériel à l’enfance (CIE), la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé ce lundi les prochaines mesures gouvernementales pour lutter contre les violences faites aux enfants.

    Le rendez-vous a été minutieusement programmé pour coïncider avec la journée internationale des droits de l’enfant. Ce lundi, la Première ministre Élisabeth Borne a présidé le troisième Comité interministériel à l’enfance (CIE), instance lancée en novembre 2022 pour se doter d’une « vision transversale de la politique de l’enfance ». À cette occasion, Élisabeth Borne a annoncé une série de nouvelles mesures pour lutter contre les violences faites aux enfants.

    • « Renforcer les moyens de ceux qui protègent les enfants »

    « Renforcer les moyens de ceux qui protègent les enfants ». Tel est le premier axe de travail imaginé par le gouvernement Borne. Pour cela, la Première ministre annonce « de « nouveaux postes au sein des dispositifs de recueil de la parole tels que le 119 » ou au sein du nouvel office des mineurs (OFMIN), qui « comptera bientôt 80 policiers et gendarmes ». Celui-ci a été créé en août 2023 et est compétent en matière d’agressions sexuelles, viols, toutes formes d’exploitations de mineurs, homicides et harcèlement scolaire.

    Dans le milieu du sport, particulièrement touché ces dernières années par les affaires de violences sexuelles sur mineurs, les effectifs de la cellule Signal-sports seront eux aussi « renforcés » pour améliorer les remontées d’information et les réponses à apporter aux signalements.

    Dix délégués départementaux à la protection de l’enfance devront également prochainement être nommés dans le cadre d’un dispositif expérimental, voué à terme à se généraliser. Ces derniers seront rattachés aux préfets. « Ce seront les interlocuteurs privilégiés des présidents départementaux », précise la cheffe du gouvernement.

    • Meilleure prise en charge des enfants victimes

    Deuxième axe présenté par le gouvernement ce mardi : une meilleure prise en charge des enfants victimes. Soulignant « le rôle clé des unités d’accueil pédiatrique », Élisabeth Borne a annoncé la mise en place d’une unité de ce type pour chaque tribunal d’ici 2027. Par ailleurs, le statut des administrateurs ad hoc - personne désignée par le magistrat pour se substituer aux parents et exercer leurs droits sur l’enfant - devrait être revalorisé.

    • Former et éduquer

    Enfin, le gouvernement prévoit de poursuivre le travail autour de la prévention. Un plan de formation interministériel consacré au repérage de toutes les formes de violences va prochainement être déployé auprès des agents des différents ministères, des magistrats ou encore des soignants. La prévention va également se poursuivre du côté des enfants, notamment autour de « la vie affective, relationnelle et sexuelle ».



    En 2024, verra le jour une campagne sur « les violences faites aux enfants dans le sport alors qu’un enfant sur sept y est victime de violence ».

    • Soutenir l’ambition scolaire de ces enfants

    Le gouvernement a également pour ambition de « soutenir la réussite et l’ambition scolaire des enfants protégés ». Le gouvernement prévoit notamment pour cela la « mise à disposition des ressources du Cned » ou encore la nomination de « référents » pour les enfants protégés.