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Inceste : "Chaque victime vit son traumatisme en permanence"

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  • France Bleu

Claire-Aurélie Véraquin a été victime d'inceste de la part de son père jusqu'à ses 16 ans. Aujourd'hui enseignante et présidente de l'association Les enfants de Tamar, elle raconte son combat pour briser un tabou et aider les victimes à parler.

Image d'illustration : on compte 6,7 millions de victimes de l'inceste en France, soit 10 % des Français
Image d'illustration : on compte 6,7 millions de victimes de l'inceste en France, soit 10 % des Français © Getty

"Mon père m’a violée et ma mère l’a laissé faire." Ce sont les mots de Claire-Aurélie Véraquin, victime de violences sexuelles et de viols, de ses deux ans et demi à ses seize ans. En France, une personne sur dix a été victime d'inceste.

La première fois que Claire-Aurélie a parlé de l'inceste qu'elle a subi, elle avait dix ans et demi. Cela n'a rien changé. Pour se protéger et survivre, elle tente de se convaincre qu'elle aimait son père. Les conséquences sur sa santé d'enfant sont désastreuses : hospitalisation pour crise d’anorexie sévère, automutilation... L'enfer qu'elle vit est un cercle infernal. Les grattages à outrance sur ses bras et sur ses fesses ont aussi servi de prétexte à son père pour continuer ses abus, en étant en charge de la soigner avec des crèmes sur l'ensemble du corps. Le tout, sous le regard d'une mère "qui savait".

Comment cet inceste a-t-il pu cesser ? En 1996, alors que Claire-Aurélie a 16 ans et s'apprête à passer le baccalauréat, son père décède. Pour elle qui pensait en avoir terminé avec ce cauchemar, la libération espérée n'est pas au rendez-vous. Claire-Aurélie Véraquin a vécu une descente aux enfers.

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Un enfant est violé ou agressé toutes les trois minutes en France

Elle raconte son histoire dans "C'est la vie" et rappelle l'importance du témoignage pour sensibiliser afin que la vérité sur ces traumatismes éclate au grand jour : seulement 10 % des victimes vont jusqu'à porter plainte. Dans l’immense majorité des cas, les agresseurs restent impunis.

"Il faut en parler, pour ouvrir la voie, montrer que ça existe." Claire-Aurélie affirme qu'il est important de porter plainte si les victimes sont en capacité de le faire : même si les démarches n'aboutissent pas, l'acte permet de mettre au grand jour le tabou de l'inceste à l'échelle de toute une société.

Claire-Aurélie Véraquin est enseignante et Présidente de l'association Les enfants de Tamar.

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