SOCIALPour les enfants victimes d’inceste, une maison d’accueil ouvre à Paris

Paris : Pour les enfants victimes d’inceste, une maison d’accueil ouvre ses portes

SOCIALUne structure du même genre fonctionne déjà à Agen, sous la direction de l’Association Docteurs Bru
Des collages dans Paris font référence à l'affaire Duhamel, du nom du constitutionnaliste accusé d'inceste sur son beau-fils.
Des collages dans Paris font référence à l'affaire Duhamel, du nom du constitutionnaliste accusé d'inceste sur son beau-fils. -  Francois Mori/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est la deuxième structure du genre. Un centre d’accueil pour enfants victimes d’inceste a démarré son activité à Paris, en attendant l’ouverture de locaux transformés en lieu de vie début 2024, a indiqué mardi à l’AFP l’Association Docteurs Bru. Elle gère déjà un établissement pionnier de ce type à Agen. Cette maison d’enfants à caractère social (MECS) pourra accueillir à terme 25 personnes de 8 à 21 ans, confiés par un juge des enfants à la Ville de Paris sur ses compétences départementales.


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Le véritable déploiement interviendra en janvier 2024, quand une ancienne école maternelle du centre de la capitale deviendra, après travaux, la « maison d’accueil Nicole Bru ». Le Dr Nicole Bru, ex-PDG du groupe pharmaceutique Upsa, avait fondé en 1996 la maison Jean Bru à Agen, jusqu’à présent le seul centre d’accueil du genre en France. Réservé jusqu’ici aux jeunes filles, il ouvre début mars une annexe pour sept garçons âgés de 10 à 14 ans. Dans un rapport intermédiaire publié en mars 2022, la Ciivise évalue à 160.000 le nombre de mineurs victimes de violences sexuelles chaque année, dont 10 % de garçons.

Déjà deux jeunes filles prises en charge depuis la mi-février

Dans l’unité de vie principale de 17 places, garçons et filles - hébergés séparément - disposeront d’une salle à manger, d’un salon. « Et chacun aura sa chambre individuelle et la clé de sa chambre. C’est un premier pas pour la reconstruction de leur intimité », explique Nathalie Mathieu, directrice générale de l’association, à laquelle la Mairie de Paris a confié le projet.

Mi-février, l’association a commencé à prendre en charge ses deux premières victimes de violences sexuelles intrafamiliales, deux filles de 10 et 12 ans, dans un appartement du XIIIe arrondissement. D’ici à la mi-mars, elles seront quatre, tandis que quatre garçons seront hébergés dans un autre appartement dans le Xe arrondissement.

Une structure pour les « enfants parisiens » uniquement

Le séjour moyen d’un enfant est de deux ans. Contrairement au centre agenais qui accueille des enfants venus d’ailleurs, l’établissement parisien n’accueillera « que des enfants parisiens », une demande de la Ville « qui veut consacrer ses efforts aux enfants qui lui sont confiés », selon Nathalie Mathieu. La Ville de Paris, qui finance en tant que département les structures de protection de l’enfance (environ 8.700 enfants et 400 millions d’euros de budget annuel), avait voté en juin 2021 la création de ce foyer pour un budget de 2 millions d’euros.

Les encadrants (éducateurs, surveillants, assistance sociale, psychomotricienne, infirmière, psychologue et administration), au nombre d’une quinzaine au démarrage, seront une trentaine à terme, précise Nathalie Mathieu, également coprésidente de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).

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